Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, présentera, aujourd’hui, la déclaration de politique générale du gouvernement devant les membres du Conseil de la nation en séance plénière.
Une occasion pour le Premier ministre de s’étaler sur certains sujets d’actualité.
Après deux mois de son passage à l’Assemblée populaire nationale (APN), Ahmed Ouyahia sera aujourd’hui l’hôte de la Chambre haute du Parlement en vue de présenter la déclaration de politique générale du gouvernement devant les sénateurs.
Il s’agit d’un document qui englobe le bilan de 18 mois d’actions entreprises par le gouvernement ainsi que la feuille de route encadrant le nouveau programme d’investissement public.
Le Premier ministre expliquera aux membres du Conseil de la nation les motivations, les choix et les objectifs du gouvernement en matière de politique socio-économique et de développement humain.
Ainsi, les grands axes du programme quinquennal 2010-2014 seront largement évoqués et détaillés par le Premier ministre qui s’étalera, parallèlement, sur les prévisions en matière de croissance, d’inflation, d’emploi, de dépenses et des recettes attendues durant la même période.
Lors de sa présentation devant les députés, outre la présentation du bilan des précédents programmes quinquennaux, Ahmed Ouyahia avait indiqué que le développement de l’agriculture et de l’industrie et la lutte contre le chômage constituent trois « objectifs majeurs » du gouvernement, durant les cinq prochaines années.
Il s’agit, selon lui, de porter la croissance du secteur agricole à 8% annuellement de manière stable et continue et ensuite relever de 5% à près de 10% en 2014, la part de l’industrie dans la valeur ajoutée globale qui se crée annuellement et enfin poursuivre la réduction du chômage bien en deçà de 10% durant les cinq prochaines années», a précisé Ahmed Ouyahia qui rappelle le montant important alloué à l’agriculture estimé à 200 milliards de dinars/an. Concernant l’industrie, il avait indiqué que les entreprises publiques seront remises à niveau et accèderont au financement bancaire nécessaire à leur modernisation.
Pour les PME, des dispositions « ont été prises en vue de garantir leurs crédits bancaires, d’alléger leurs charges fiscales et parafiscales en contrepartie de recrutements », avait-til indiqué soulignant que le renforcement des infrastructures de base sera poursuivi durant les cinq années à venir.
Par ailleurs, le Premier ministre avait mis l’accent sur le changement de cap en ce qui concerne l’investissement étranger tout en précisant que le programme présidentiel d’investissements publics (2010-2014) sera financé par des ressources exclusivement nationales, excluant de nouveau tout recours à l’endettement extérieur dans le futur et ce en dépit d’un déficit budgétaire « marqué » à la fin 2010. Sans nul doute, certaines questions qui font en ce moment l’actualité nationale seront abordées par les sénateurs.
L’engagement inattendu de l’Algérie en faveur du projet solaire allemand Desertec, Djezzy qui menace de faire recours à l’arbitrage international, les opérations de ratissage menées en Kabylie, la crise du lait, la polémique entre Alger et Paris concernant les quotas de pêche du thon rouge ainsi que les révélations de Wikileaks sur l’Algérie, seront indubitablement les principaux dossiers qui pourront être ouverts lors des séances.
Selon un communiqué publié au terme de la réunion de l’instance de coordination présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil, les séances de présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement seront suivies le 23 décembre d’une séance plénière consacrée aux questions orales.
Hacène Nait Amara
