Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a appelé hier les candidats de son parti à user d’un discours de sincérité et de s’interdire toute démagogie, «pour concrétiser les principes du parti et surtout son programme».
Dans son discours prononcé devant une salle Es-Saâda comble, il a indiqué que les réformes promises par le chef de l’Etat ne peuvent être mises en branle que grâce au concours des instances élues. Il a rappelé la responsabilité des élus locaux dans la prise en charge des aspirations des citoyens.
Dans ce cadre, il a précisé que l’élu est tenu d’être aux côtés de ses électeurs aussi bien ceux du Centre que ceux des zones enclavées ou reculées. L’élu local aussi bien au niveau de l’APC que de l’APW doit prendre en considération toutes les préoccupations exprimées par les administrés en vue de les résoudre ou les porter à la connaissance des instances centrales»,
a rappelé M. Ouyahia qui n’a pas manqué de rejeter les inquiétudes de certains élus quant aux prérogatives des assemblées élues. Le nouveau code communal a renforcé les prérogatives des instances locales, et c’est pourquoi les élus sont aujourd’hui investis d’une plus grande responsabilité», a-t-il rappelé. S’adressant à ses candidats, il leur rappellera que l’élu local est le garant de la stabilité du pays. «Vous devez vous investir dans la mise en œuvre des réformes», a-t-il indiqué. Il clôturera son meeting en appelant les électeurs à voter en masse le 29 novembre et surtout à faire le bon choix.
«L’Algérie a connu son printemps en 1962»
Animant un meeting vendredi à la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen, dans le cadre de la campagne électorale des élections locales du 29 novembre, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a été fidèle à sa tradition de bon manipulateur du verbe et dans le choix des thèmes. «Le RND est un parti nationaliste et ne fera jamais dans l’opposition tant que la génération de Novembre sera au pouvoir», dira-t-il dès l’entame de son intervention dans une salle pleine à craquer et acquise à sa cause.
«Certains médias étrangers mènent une campagne de dénigrement à l’encontre de l’Algérie faisant diffuser les séquences filmées de certaines protestations de citoyens les interprétant comme étant une révolution printanière latente.» Il souligna à ce propos que «l’Algérie a connu son printemps en 1962 et demeure à présent à l’abri de ce qu’on appelle ici et là le printemps arabe» et enchaîna : «L’Algérie a connu les pires souffrances durant la guerre de Libération nationale et a subi les affres d’un terrorisme aveugle et sanglant qui a endeuillé le pays durant plus d’une décennie.
Notre pays n’a de leçon à recevoir de personne à ce sujet.» Contrairement à Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), qui a désapprouvé le prêt accordé par l’Algérie au FMI, Ouyahia s’est dit favorable à cette action.
«Ce prêt est un signe de crédibilité de l’Algérie dans les instances financières internationales qui ne peut être que favorable pour notre pays en cas de besoin à l’avenir», dira-t-il avant de s’étaler sur la situation socioéconomique du pays qu’il considère comme «satisfaisante malgré quelques turbulences ; mais l’Algérie est décidée, à travers les programmes engagés par l’Etat, à atteindre les objectifs assignés pour l’amélioration du cadre de vie des citoyens et le développement multiforme et multisectoriel».
M. Ouyahia ne s’est pas prononcé sur la probable intervention militaire de l’Algérie dans le conflit du Mali mais s’est dit «très préoccupé par la situation dans le Sahel qui peut dégénérer en grand conflit régional avec des répercussions désastreuses». Il clôturera son meeting en rappelant à ses militants «de respecter les critères qui doivent guider le choix des candidats aux locales et que l’intégrité morale, le respect du citoyen et du cadre réglementaire ainsi que la solidarité doivent guider les futurs élus dans leur exercice».
F. Ben et B. Soufi