Et dans cette réponse, un message est adressé à Amar Saâdani à qui on veut faire comprendre que le SG intérimaire du RND n’abaissera pas le niveau si bas pour répondre à ses attaques. «A cet agitateur politique primaire, nous lui disons : «Basta ! Rangez votre langue et arrêtez de vous acharner contre un Monsieur pétri de valeurs novembristes et patriotiques qui vous a pourtant toujours retenu parmi ses alliés bien respectés», écrit l’élu de l’APN. Et d’ajouter à l’adresse de Saâdani que c’est au nom de cette alliance et de ce respect qu’Ouyahia «n’a, jusqu’ici, fait aucune déclaration pour répondre à vos dérapages».
Quant à la fidélité à Bouteflika que l’homme fort du RND aurait «trahi» selon les accusations d’Amar Saâdani, l’auteur de la déclaration rappelle qu’«Ahmed Ouyahia n’a pas pénétré le palais d’El Mouradia par effraction comme vous l’avez fait dans la vie politique par intrusion». «Il y restera tant qu’il s’agit de la sollicitation de Son excellence Monsieur le président de la République», soutient-il encore, estimant que le chef de l’Etat a confié les commandes de son cabinet à Ouyahia «parce qu’il croit à son génie politique et il ne doute guère de son honnêteté de son amour pour la patrie». Tayeb Mokadem qui tient minutieusement à rappeler le parcours d’homme d’Etat d’Ahmed Ouyahia, et qui «a toujours assumé ses fonctions» malgré les crises politico-économiques «plus graves que celles que nous vivons actuellement, notamment durant les années (1995-I997)», a-t-il dit, n’hésitera pas à provoquer Saâdani, lui indiquant qu’à cette époque-là «il n’était pas encore connu des Algériens, car (étant) occupé à défouler ailleurs».
Enfin, condamnant ce qu’il qualifie de «calomnies et blasphèmes», le député assure le patron du FLN que «par sa retenue innée et son haut niveau politique», Ouyahia «ne va pas (lui) tenir rancune». Il l’invitera plutôt à contempler un proverbe asiatique qui dit que «lorsque l’ignorant se fâche, l’instruit comprend» ! Des propos, le moins que l’on puisse dire, tendent à faire comprendre au SG de l’ex-parti unique qu’il est loin de se comparer à un homme de la trempe d’Ahmed Ouyahia. Diplomatique d’ailleurs qu’elle est cette réponse, le chef de cabinet de Bouteflika semble «larguer» carrément Amar Saâdani.