Le parlement entame sa session de printemps qui s’annonce, d’ores et déjà, tout juste protocolaire avant l’entame de la campagne électorale.
Après un mois de vacances, les députés de l’assemblée populaire nationale ont repris aujourd’hui le chemin de l’Hémicycle à l’occasion de l’ouverture de la session du printemps. La cérémonie d’ouverture, présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, et qui s’est déroulée en présence de Bensalah, président du Conseil de la nation, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et de plusieurs membres de l’exécutif, a été, également marquée par l’absence du groupe parlementaire du FFS, le mécontentement de l’AAV et l’appel à un quatrième mandat pour le chef de l’Etat réclamé par plusieurs députés du FLN et de quelques autres formations et députés indépendants.
Ces derniers, brandissant des portraits du chef de l’État, ont commencé à scander et à réclamer un quatrième mandat dès leur entrée dans la salle plénière et avant même l’entame du discours du président de l’APN. Un discours dans lequel il a appelé à faire réussir le prochain scrutin et, en termes à peine voilés, à soutenir le quatrième mandat.
Dans un communiqué distribué à la presse, l’Alliance de l’Algérie verte dénonce le parti pris du gouvernement et exprime son « indignation » devant sa transformation en un « comité de soutien » à la candidature du chef de l’État. Le même reproche est, également, fait au bureau de l’APN qui est devenu, lui, « un comité de soutien au gouvernement », selon les termes du même communiqué.
Pour sa part, le groupe parlementaire du FFS qui a décidé de boycotter cette séance d’ouverture, estimant qu’elle est une « plénière protocolaire et sans ordre du jour », affirme un communiqué de ce groupe. Cette attitude du groupe parlementaire du FFS est venue en réaction du rejet par le bureau de l’APN de deux propositions de lois qu’il avait présenté lors des précédentes sessions. « Nous entamons une nouvelle session et le Parlement continue à avoir un rendement maigre refusant tous les débats de fond et sérieux qui intéressent la société », conclut ledit communiqué.
L’état de santé du président est « normal »
Dans une déclaration, en marge de cette reprise parlementaire, le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que l’état de santé du chef de l’État est « normal » et a exprimé son étonnement quant à la focalisation sur ce point précis, à chaque fois. Et affirmant que « les algériens vont être surpris et voir des choses nouvelles » lors de cette campagne électorale, il a assuré que celle de Bouteflika sera animée par « tous ceux qui le soutiennent ». « Toutes les formations qui soutiennent sa candidature vont animer la campagne » a-t-il déclaré, tout en critiquant les opposants à un quatrième mandat. Citant, à ce propos, l’Allemagne, il a souligné que « Angela Merkel a fait trois mandats et elle peut ajouter un quatrième sans que cela pose problème ».
De son côté, le ministre de l’éducation nationale, Abdelatif Baba Ahmed, dont le secteur est secoué par plusieurs mouvements de grève et de débrayages, a assuré que son département travaille à « réunir les meilleurs conditions pour trouver une issue aux conflits avec les partenaires sociaux et les élèves ». « Nous allons procéder à la lever des ponctions sur les salaires des enseignants grévistes » a-t-il affirmé, ajoutant que, pour l’heure, « le souci principal est l’organisation des rattrapages et des examens ».
Samira. H