Ouverture ou pas du capital de l’opérateur public?! : Du charivari chez Algérie Télécom

Ouverture ou pas du capital de l’opérateur public?! : Du charivari chez Algérie Télécom

Mais qu’est ce qui se passe donc chez Algérie Télécom ? Après l’annonce de l’ouverture du capital de l’opérateur public, Algérie Télécom (AT) faite, avant-hier, par le directeur de la stratégie du groupe, Chérif Yaici, un communiqué du ministère algérien des Télécommunications dément catégoriquement l’information.

Selon l’agence Reuters, Chérif Yaici avait affirmé qu’Algérie Télécom poursuivait les préparatifs pour la cession d’une partie de son capital à un opérateur étranger. «Une nouvelle organisation interne se met en place (…). Quand tout sera prêt (…), nous annoncerons qu’Algérie Télécom est disposée à discuter avec un opérateur étranger pour voir à quel niveau cet opérateur pourra entrer au capital de l’entreprise», a déclaré le même responsable, selon Reuters.

Même une échéance d’une année a été donnée pour la privatisation. Les préparatifs en question prendraient encore «au minimum un an», a rapporté Reuters, citant Chérif Yaici. Quelques heures plus tard, deux démentis, le premier émanant du ministère de tutelle et l’autre de la direction, infirment tout processus d’ouverture du capital à un quelconque partenaire étranger.

«Algérie Télécom dément catégoriquement l’annonce relative à l’ouverture de son capital. C’est une information des plus fantaisistes qui intervient au moment où l’Algérie asseoit chaque jour davantage sa souveraineté nationale grâce à un recentrage patriotique sur le plan économique», a déclaré Abdelhakim Meziani, directeur de la communication du groupe, selon TSA.

Pour rappel, l’affaire de privatisation d’AT a été à maintes reprises évoquée puis annulée.

Parmi les entreprises ayant exprimé un intérêt pour Algérie Télécom, on dénombre l’ Emirates Télécommunications (Etisalat) ETEL.AD et Kuwait Mobile Télécommunications (Zain). Selon des dirigeants, la modernisation doit passer par la privatisation de l’entreprise.

D’autres affichent un entichement sans limites au «patriotisme économique», prôné par le gouvernement. Le communiqué avance à ce sujet que seuls les responsables de l’Etat puissent décider du sort du premier opérateur algérien de lignes fixes, également deuxième opérateur de téléphonie mobile et fournisseur d’accès à internet. «Etant une décision politique, toute annonce relative à l’ouverture du capital d’Algérie Télécom relève de la seule compétence des autorités suprêmes du pays, représentées par le ministère de la Poste et des technologies de l’information et de la Communication », relève le démenti.

«L’avènement d’un partenaire étranger dans le capital d’AT n’est pas du tout impossible, car ceci va moderniser l’entreprise. Toutefois, la conjoncture actuelle du secteur n’est pas propice à une quelconque cession», a déclaré hier un responsable d’AT, qui a requis l’anonymat surtout après le tohu-bohu déclenché par les déclarations de Chérif Yaici.