Ouverture hier de la 5E session du comité central du FLN,Belkhadem ne ménage personne

Ouverture hier de la 5E session du comité central du FLN,Belkhadem ne ménage personne
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La 5e session du comité central du FLN s’est ouverte hier à Zéralda, dans une rencontre qui rendra compte, cet après-midi, des recommandations du parti de Belkhadem pour les élections législatives à venir.

Dans son discours à l’occasion de l’ouverture des travaux de la 5e session ordinaire du comité central, issu du 9e congrès du parti, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN)



n’a pas ménagé ses paroles pour remettre à l’ordre presque tout le monde politique autour de lui, à commencer par le mouvement de redressement chapeauté par Salah Goudjil, en passant par ses partenaires à l’alliance présidentielle, sans oublier tous les détracteurs de son parti, tout en «fermant» la marge devant tous ceux qui se nourrissent d’espoirs de voir un jour éclater un «printemps algérien».

«Le printemps algérien, aujourd’hui, est celui de l’édification, de la construction, du combat contre la corruption… et de la consécration de la volonté populaire !», s’écriera Abdelaziz Belkhadem. «L’Algérie vit une étape décisive dans son histoire.

Les réformes arrivent pour enraciner l’esprit démocratique en permettant au citoyen de participer aux décisions autour des questions qui le concernent», poursuivra l’orateur avant de s’attaquer à tous les adeptes de l’idée de mettre le FLN au musée.

«Ceux qui veulent faire une rupture avec le FLN veulent rompre avec le cordon qui lie l’Algérie à sa Révolution et frapper notre identité…

Des parties intérieures et extérieures essayent de nuire à notre parti en exploitant quelques difficultés internes au sein du FLN, chose qui est coutumière au sein du parti historique. Ils essayent de se venger de notre parti à la place des ennemis», a-t-il dit. Belkhadem n’a pas mâché ses mots en signifiant à ceux-ci : «Il vous est impossible de réaliser ce que des parties plus fortes que vous n’ont pu réaliser !». Avant de capitaliser : «Tout ce qui nuit au FLN nuira automatiquement à toute l’Algérie.»

«Le Premier ministre doit être issu du parti majoritaire»

Sur un autre plan, Belkhadem s’étonnera sur le comportement de quelques parties de l’alliance présidentielle, en affirmant : «Pourtant, nous nous sommes entendus sur un programme commun», et quelques représentants de la composition du Parlement, pour avoir accusé le FLN d’essayer de freiner les réformes politiques. «Pourtant, le FLN est l’instigateur des réformes politiques !», s’est-il étonné.

«Nous avons cru en ces réformes avant que les vents du changement ne soufflent sur les pays voisins, et ces réformes ne sont pas venues pour répondre aux exigences de notre époque mais pour nous mettre au diapason du baromètre mondial… et à la fin du parcours, on entend quelques voix accuser le FLN d’avoir faussé les règles de la démocratie», a précisé Belkhadem. C’est là que le secrétaire général du FLN se demandera :

«Comment se fait-il que, d’un côté, on représente la majorité et, de l’autre, on soit critiqué ? Est-ce que ça peut être normal ?» Restant dans le cadre des réformes politiques, et alors que la première tranche de ces réformes, initiées par le président de la République en avril dernier,

a presque abouti, à Belkhadem de faire un croquis sur la révision de la Constitution à venir, en s’étalant sur les constantes de la nation, avant de poser deux faits nouveaux que le FLN veut inclure dans la prochaine Constitution. A savoir, le Premier ministère qui devra revenir au parti majoritaire aux élections et la limitation de l’effritement partisan en essayant de mettre sur place des mécanismes à même d’éviter l’émiettement du Parlement.

Par ailleurs, le secrétaire général du FLN promettra que la prochaine Constitution réservera une meilleure prise en charge de la femme et de la promotion des droits de l’homme, tout en consacrant la logique de la séparation des pouvoirs. Ceci, avant que l’orateur ne s’adresse à ses frères «ennemis» issus du mouvement de redressement et de l’authenticité, mené par Salah Goudjil : «Nous avons tout fait dans le cadre du règlement afin de les rappeler à la raison mais en vain…

Aujourd’hui, ils nous menacent avec un chiffre de 60 000 militants qui prendraient d’assaut le siège national du parti. Moi, je leur dirai, quand est-ce qu’on a vu quelqu’un prendre d’assaut son propre domicile ?» Concernant la non-conformité du comité central du parti issu du 9e congrès, Belkhadem invitera tout simplement ses émules à rassembler 175 signatures de ce comité central pour qu’il… capitule.

K. H.