Ouverture du salon des énergies renouvelables à Oran : L’Algérie déroule le tapis rouge aux partenaires

Ouverture du salon des énergies renouvelables à Oran : L’Algérie déroule le tapis rouge aux partenaires

Présent hier à Oran, pour l’inauguration de la 9e édition du Salon des énergies renouvelables (ERA), Mustapha Guitouni, ministre de l’énergie, n’a pas hésité à lancer des messages “au partenaire national, public ou privé ainsi que nos partenaires étrangers”, et cela pour les convaincre d’investir en Algérie où il y a “de bonnes affaires, des partenariats gagnant-gagnant”, dira-t-il à maintes reprises. Accompagné de sa collègue la ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, M. Guitouni a invité, lors d’un point de presse, l’ensemble des présents, partenaires étrangers et nationaux, à assiter à une rencontre le 22 décembre à Alger pour justement discuter et préparer les avis d’appels d’offres pour le renouvelable. Évoquant le décret 17-98 du 26 février 2017,

M. Guitouni expliquera : “Nous voulons vous associer à discuter du cahier des charges, on a changé notre façon de faire… et maintenant, on est ouvert, on veut accueillir les investisseurs”, finissant par dire justement que c’est là un signal très fort. “Nous voulons débattre avec vous ce cahier des charges, prendre vos avis et sortir avec un consensus”.

Cette sortie du ministre de l’Énergie fait écho, aux récentes déclarations, notamment de l’ambassadeur américain qui trouvait qu’en Algérie le climat des affaires n’était pas très bon, avec le changement récurrent des lois. Et justement hier à Oran, la question de la nouvelle loi sur les hydrocarbures a été évoquée par le ministre disant qu’“il ne faut pas se presser, une telle loi c’est le destin d’un pays, elle doit prendre tout le temps qu’il faudra et ne pas la bâcler”. Plus loin il fera référence comme souvent aux risques des investissements dans le secteur pétrolier qui sont lourds et qui doivent être partagés entre les partenaires. S’agissant du programme des énergies renouvelables, qui prévoit la réalisation de 22 000 MW, le ministre expliquera que les contraintes résident dans la difficulté à raccorder les deux réseaux ensemble, “on ne peut pas injecter du jour au lendemain du solaire sur un réseau classique” pour enfin préciser que l’option de l’Algérie pour l’énergie renouvelable a pour but “l’installation d’une industrie nationale. Nous cherchons des partenaires qui détiennent la technologie afin qu’ils s’associent avec le partenaire national public ou privé pour d’abord créer une dynamique de l’industrie”.

D. LOUKIL