Le procès en appel de Feghouli, Meziane et des autres cadres dirigeants.de l’entreprise Sonatrach et de Safir s’est ouvert hier à la cour d’Oran.
Cinq accusés, Meziane Mohamed (l’ex-PDG de la compagnie pétrolière nationale), Feghouli Abdelhafid (ex-vice-président du groupe, PDG de la filiale activité aval, PDG du groupe par intérim et PDG de la compagnie Tassili Airlines), Benamar Touati (ex-PDG de la filiale Sonatrach :
Cogiz), Henni Mekki (ex-DG des études et du développement de Sonatrach), Nechniche Tidjini (ex-DG de la coentreprise algéro-française Safir) ont été appelés à la barre. Le président de la cour a tenté au cours de la séance de délimiter les responsabilités de chacun des accusés dans la passation de marchés de gré à gré contraires au code des marchés publics.
Il ne manquera pas à cette occasion d’interroger Henni Mekki sur les modalités d’octroi de gré à gré d’un marché de réalisation de bacs de stockage d’azote liquide à Safir. Le président tentera de faire la lumière sur les conditions qui ont prévalu à la signature de ce contrat d’un montant de 66 milliards de centimes, de gré à gré, alors que le code des marchés exige, pour un tel montant de passer par un avis d’appel d’offres et des soumissions en bonne et due forme.
Dans les réponses à la cour, l’accusé tentera d’expliquer que la procédure d’urgence a été engagée pour ne pas compromettre les délais de réalisation d’autres projets de production qui ont nécessité, comme matière première de l’azote liquide. Il restera évasif quand le président lui demandera pourquoi il n’a pas refusé de signer le contrat avec Safir alors que la loi lui dictait de s’interdire cette signature.
L’audition des autres accusés s’est poursuivie par la suite par la cour d’Oran qui devait, à l’heure où nous mettons sous presse, également assister aux plaidoiries des avocats et au réquisitoire du parquet avant de se retirer pour délibération afinde rendre son verdict.
Par F. Ben