Ouverture du ciel aérien au privé, Air Algérie se prépare pour le «low cost»

Ouverture du ciel aérien au privé, Air Algérie se prépare pour le «low cost»

Le président-directeur général de la compagnie aérienne Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, a indiqué que sa compagnie envisage de créer une filiale « low cost » au cours de l’année 2015.

La compagnie aérienne nationale se prépare d’ores et déjà pour faire face à la concurrence dans le cas où les pouvoirs publics décident de l’ouverture du ciel au privé. Elle compte se lancer à cet effet dans le low coste à travers une nouvelle filiale qui devrait être créée au cours de l’année prochaine. C’est du moins ce qu’a indiqué aujourd’hui son Pdg lors de son passage au forum d’El Moudjahid.

Cette nouvelle filiale qui s’inscrit, selon M. Boultif, dans le cadre du plan de restructuration de la compagnie qui arrivera à terme en 2015, va permettra « de concurrencer les compagnies étrangères, une fois le ciel aérien algérien sera ouvert au privé». « Demain si l’autorité publique décide d’ouvrir le ciel aérien, nous seront ainsi prêts à confronter la concurrence », a-t-il ajouté.

Le PDG d’Air Algérie a affirmé que sa compagnie est prête à concurrencer les compagnies aériennes étrangères, mais il a tenu à insister sur l’importance de développer le trafic de transit qui requiert, selon lui nouveau model de gestion à l’instar de celui adopté par les nouvelles compagnies aériennes des pays du Golf en Turquie… «On est prêt pour l’ouverture du ciel, mais on doit d’abord se préparer et adopter de nouvelles méthodes de gestion», a-t-il lancé, car Air Algérie doit être leader sur son marché », sachant que 25 compagnies aériennes y activant.

« Le nouveau terminal de l’aéroport d’Alger doit être dédié à Air Algérie pour que les interêts de la compagnie soient préservés », dira par ailleurs M. Boultif. «Si on nous ne réserve pas cet ouvrage pour nous, on n’aura rien fait pour l’intérêt de la compagnie», a-t-il fait observer tout en mettant en évidence les intérêts économiques d’une compagnie aérienne pour un pays. Il dira dans ce contexte que «plus de 27% des revenus de l’Emirat de Dubaï proviennent du transport aérien ».

Concernant la question de la cherté des tarifs, Boultif s’est défendu en mettant à l’index les pays étrangers. Cette cherté est due essentiellement aux taxes imposées par les autorités des pays de destination, dira-t-il avant de préciser que «Air Algérien prélève 70 euros sur un billet Alger-Paris alors que les autorités françaises prélèvent 120 euros».

Noreddine Izouaouen