La question de l’ouverture du capital de l’opérateur public de la téléphonie Mobilis est revenue, ces derniers jours, suite notamment à des spéculations rapportées par le magazine français L’Express, faisant état d’une proposition supposée de l’opérateur français Orange.
Selon le confrère français, citant un document transmis au SG du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (PTIC), Mobilis aurait “refusé” la proposition de Orange de prendre des parts de son capital. Une même proposition aurait été formulée auparavant par l’opérateur Vodafone.
L’État algérien accédera-t-il au désir de ces derniers et d’autres géants de la téléphonie mobile à travers le monde ? Ira-t-il vers l’ouverture du capital de l’opérateur public ?
Dans ses réponses distillées, hier depuis Tamanrasset, Mme Zahra Derdouri a laissé entendre que la porte n’est pas totalement fermée et l’éventualité d’aller vers cette ouverture reste plausible, mais “aucune décision ne sera prise avant qu’il y ait des propositions réelles”. “Notre souci étant d’assurer des réseaux de bonnes qualités et satisfaisants pour l’ensemble des citoyens algériens. Pour cela, il y a une multitude d’opérateurs étrangers dont certains auraient pu venir en Algérie depuis quelques années, ce qu’ils n’ont pas fait pour des raisons qui les concernent. Il y a d’autres qui sont venus et ont réussi dans le marché algérien, et cette réussite a suscité l’intérêt d’autres qui se sont manifestés. On leur a dit : si vous êtes intéressés proposez-nous quelque-chose de concret. Le marché algérien est en pleine expansion et a besoin de s’étaler sur l’ensemble du territoire national, certes, mais il n’est pas dit qu’on va ouvrir aujourd’hui. Rien n’est encore décidé, mais l’État décidera en fonction des offres”, a détaillé la ministre, en marge de la cérémonie du lancement, depuis Tamanrasset, de la 3G au profit de six nouvelles wilayas du pays : Tamanrasset, Boumerdès, El-Taref, Souk-Ahras.
Qu’en est-il de la volonté des pouvoirs publics concernant d’éventuels investissements à l’étranger de l’opérateur public ? Là encore, Mme Derdouri n’exclut pas cette éventualité. “Il ne faut rien exclure ; pourquoi on se priverait de conquérir d’autres marchés que le marché algérien, pour peu que cela travaille l’intérêt de l’Algérie ?”, a-t-elle estimé.
F. A.
