Ouverture du 35e festival international de Timgad, Le public ravi

Ouverture du 35e festival international de Timgad, Le public ravi

Le coup d’envoi de la 35e édition du Festival international de Timgad a été donné, jeudi soir, par un représentant de la ministre de la Culture au niveau du nouveau théâtre de plein air, situé non loin du théâtre antique dans la localité de Timgad (35 km de la ville de Batna). Un Festival qui enregistre la participation des cinq continents.

De notre envoyé spécial à Batna : Abbas Aït Hamlat

Le spectacle a été assuré, à 23h, par le groupe chaoui « Irahhaben ». Munis de flûtes, de bendir et de tambourins, six hommes et quatre danseuses ont émerveille le public. La montée sur scène du Syrien Wafik Habib, avec, sur les épaules, l’emblème national algérien, a été accueillie par des youyous et des applaudissements. Il a chanté l’amour et surtout la patrie. Dans l’une de ses chansons, l’artiste interprète : « Celui qui a perdu sa patrie, c’est en Algérie qu’il la retrouvera. Celui qui est soutenu par l’Algérie aura son mot à dire sur la scène internationale. » Le Targui Djelloul Marga a interprété certaines chansons du regretté Othmane Bali, comme « Damaâ ».

La chanteuse kabyle Wadia Aïssaoui a interprété quelques tubes connus de la chanson kabyle comme « Avava inouva » de Idir. Abdou Deriassa a chanté des chansons connues de son père Rabah. Suivi par la Chaouia Nadia Guerfi qui a chanté dans sa langue maternelle et en arabe. Nasreddine Hora a fait de même. Pour garder le public jusqu’au petit matin, les organisateurs ont laissé la voix du rossignol, Mohamed Lamine, en dernier. Il a chanté tous ses tubes phares. Le public, composé de différentes génération, a accompagné l’artiste.

Concernant l’organisation, les visiteurs affichent leur satisfaction ; des équipes de la Protection civile, du Samu ainsi que d’autres services sont mobilisées pour intervenir en cas de besoin. Etant directement lié à la réussite du Festival, le dispositif sécuritaire a connu, comme à l’accoutumée, une présence en force des gendarmes, des policiers et d’agents auxiliaires, tout le long du parcours menant de Batna ville à Timgad.

A l’intérieur du site, le personnel chargé de l’accueil et du bon déroulement du festival supervise, en collaboration avec les services sécuritaires, les espaces et le flux des spectateurs. Tout au long des huit jours de spectacle, le public ne sera que subjugué par les artistes de renom tels que Najwa Karam (Liban), Desmond Foster (Jamaïque), Arken (Chine), Baraka Blue (USA), Assi Helani (Liban) et Khaled. Comme il y aura aussi d’autres artistes, à l’image de Rabah Asma, Hacen Dadi, Abdou Skikdi, Samir Toumi… Financé en majeure partie par le ministère de la Culture avec une participation conséquente de la wilaya de Batna qui n’a jamais lésiné sur les moyens humains et matériels pour que les choses se déroulent bien, le Festival de Timgad 2013 est géré artistiquement et financièrement par l’ONCI (Office national de la culture et de l’information) dont les responsables ont tenu à signaler que pour le Festival de l’année écoulée, l’investissement a été coûteux et les recettes relativement faibles.

A noter que la cité antique de Timgad s’est parée de ses plus beaux atours pour ce rendez-vous qui se tient en sa 32e édition au théâtre de plein air réalisé à proximité du bimillénaire Théâtre romain par souci de préservation de ce vestige archéologique.

A. A. H.