Ouverture des activités partisanes et associatives,Mehal prend la défense de la télévision

Ouverture des activités partisanes et associatives,Mehal prend la défense de la télévision

Jeudi, soit au lendemain du vote du projet de loi organique relative à la communication, Nacer Mehal, le ministre de la Communication, est revenu devant les députés pour affirmer que les médias audiovisuels restent ouverts aux associations et aux partis politiques.

Fort heureux que le projet de la nouvelle loi sur l’information ait été validé sans altérations majeures par l’APN, le ministre de la Communication, répondant à une question orale du député Mohamed Mekhaldi, a soutenu jeudi qu’aucune loi ou instruction n’interdisait l’accès aux médias lourds à quelque parti ou association légaux que ce soit. Mais ne pouvant occulter que les partis et associations ne sont pas traités sur un pied d’égalité par les médias lourds, le ministre a recouru à des justificatifs techniques, à savoir l’intensité des activités des partis ou associations et la structure des journaux télévisés. «Il n’y a aucune autorité qui s’ingère d’une quelconque manière dans le traitement de l’information par la télévision.» Ayant déjà eu à souligner qu’il défendra toujours la télévision, même s’il a avoué qu’elle ne présentait pas un produit digne pour le consommateur algérien, le ministre de la Communication a eu l’opportunité de renouveler cet exercice jeudi. «La télévision a une mission de service public qu’elle remplit conformément aux clauses de son cahier et il n’y a aucune préférence dans le traitement de l’information de tous les jours», a-t-il dit, ajoutant que «dans la mesure du possible, la télévision fait en sorte de ne rater aucun événement». Une loi sur l’audiovisuel spécifiquement algérienne Le ministre de la Communication a, en outre, fait savoir que son département allait engager une large concertation autour de la loi sur l’audiovisuel. «Nous devons voir comment le champs audiovisuel a été ouvert dans d’autres pays et adapter leurs expériences au contexte algérien pour élaborer une loi qui correspond à l’Algérie et à son peuple.» Autrement dit, il faudra s’attendre à une loi spécifiquement algérienne. Et le tout réside dans cette spécificité, dont on ne sait pas à quoi elle pourrait renvoyer. Mais l’on peut déjà prévoir que le Conseil supérieur de l’audiovisuel sera désigné par la présidence de la République. En effet, ce n’est pas sans raison que le ministre a souligné que le CSA français est désigné par l’Elysée. Le ministre de la Communication, évoquant la presse écrite, a informé de la réalisation de mini-imprimeries dans le Sud algérien pour prendre en charge le problème de la distribution des journaux. S’agissant de la nouvelle grille des salaires, Nacer Mehal a affirmé pour la énième fois que cette dernière ne bénéficiera qu’aux journalistes travaillant dans les médias publics. «Je ne peux pas imposer aux titres privés de s’aligner sur la nouvelle grille des salaires des journalistes de la Fonction publique car il y a la loi sur les relations de travail qui détermine la relation entre l’employeur et l’employé.»



S. A. I.