Ouverture des 2èmes assises de la pêche : Optimiser l’exploitation en préservant les ressources halieutiques

Ouverture des 2èmes assises de la pêche : Optimiser l’exploitation en préservant les ressources halieutiques
ouverture-des-2emes-assises-de-la-peche-optimiser-lexploitation-en-preservant-les-ressources-halieutiques.jpg

C’est un rendez vous déterminant qui se déroule hier et aujourd’hui au niveau de l’hôtel Hilton d’Alger, où se tiennent les deuxièmes assises nationales de la pêche et des ressources halieutiques.

La rencontre qui regroupe de nombreux opérateurs du secteur dont les professionnels, les associations et les scientifiques, devrait dessiner les contours de la politique future en matière de développement du secteur de la pêche à l’horizon 2025. C’est dire l’importance de cet événement, rehaussé par la présence de membres du gouvernement et des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger.

Etalée sur deux jours, la rencontre devrait permettre de faire un état des lieux du secteur avant de prévoir des actions à mener en vue de préserver la ressource disponible, selon le ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques, surtout que le dit secteur se prépare a bénéficier du gigantesque plan quinquennal 2010-2014. Une halte ainsi qu’un bilan de ce qui a été réalisé durant les dix dernières années, devenait a ce titre nécessaire, voire indispensable avant d’engager le nouveau programme.

Placé sous le thème de «la durabilité de l’exploitation», huit ateliers sont prévus lors de cet événement qui traitera, tour a tour, de la gestion de la ressource, de la formation et de la recherche, du développement de l’aquaculture et de tout ce qui concerne l’industrie de la pêche et la commercialisation». L’objectif, étant d’améliorer la vision du secteur à l’horizon 2014 et garantir une bonne qualité du poisson à un prix raisonnable et créer de l’emploi.

LG Algérie

L’intégration pour sortir la tête de l’eau

M. Abdallah Khanafou, ministre de la pêche et des ressources halieutiques a appelé pour sa part tous les acteurs et intervenants du secteur à l’intégrer de manière «efficace et durable «dans l’économie nationale. Il a estimé que le temps était venu de « mobiliser tous les acteurs et intervenants du secteur de manière à garantir le succès de l’opération d’intégration » et insisté sur « la nécessité d’établir une évaluation de la pêche sur les dix dernières années et les obstacles qui ont entravé l’exécution des programmes »

Dorénavant les efforts, seront orientés, en premier lieu, vers «l’organisation de zones de pêche par la mise en place d’un plan d’aménagement et de gestion basé sur des données scientifiques conformes aux spécificités sociales et économiques du pays» a indiqué le ministre, qui souhaite une intervention de la réglementation au niveau de toutes les étapes de la chaîne de production afin de permettre «l’exploitation rationnelle des ressources tout en préservant les stocks de pêche».

Concernant la commercialisation des produits de pêche, le ministre a insisté sur «la priorité donnée à l’approvisionnement du marché national, d’où la nécessité de réguler et de contrôler l’exportation de ces produits dans un cadre sectoriel commun» a-t-il expliqué.

Les chiffres avancés par les services du ministère à ce sujet, sont très paradoxaux. L’Algérie avait exporté en 2009 quelque 2100 tonnes de ressources halieutiques contre 1600 tonnes en 2000 estimées à 7,5 millions de dollars (2009) tandis que l’importation de poisson a atteint 19 millions de dollars l’année dernière. Ceci alors que la production nationale en ressources halieutiques est passée de 90.000 tonnes en 2000 à 145.000 en 2010 soit une croissance de 5% par an.

Enfin, outre les reformes engagées pour mettre fin a cette situation, le secteur devrait générer prés de 36.000 emplois prochainement.55 projets devraient être finalisés bientôt dans le cadre du précédant plan quinquennal et 99 nouvelles opérations au titre du plan quinquennal actuel.