L’ouverture de l’espace aérien algérien à l’aviation française est une « décision souveraine » de l’Etat algérien en conformité avec les décisions du Conseil de sécurité, avait affirmé lundi le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal.
« L’Algérie a pris cette décision en toute souveraineté en se conformant à la légalité internationale et aux décisions du Conseil de sécurité (de l’ONU) sur la situation au Mali », avait-il expliqué lors d’une conférence de presse consacrée à l’attaque terroriste de Tigentourine à In Amenas (Illizi), ajoutant que l’Algérie « n’accepterait aucune pression venant de quelque partie que ce soit ».
Dans une interview accordée dimanche à la chaîne TV France 24, le ministre de la Communication, M. Mohamed Saïd, avait indiqué, en réponse à une question de savoir si l’Algérie allait « toujours » permettre aux avions français de survoler son territoire pour se rendre au Mali, que « c’est une autre question qui sera étudiée en fonction des intérêts suprêmes de l’Algérie ».
Il a ajouté que, dans ce genre de situation, « c’est l’intérêt national qui est privilégié et ce sont les autorités suprêmes du pays qui jugeront de l’opportunité d’autoriser ou de ne pas autoriser une telle action ».

Reprenant la déclaration du ministre, sans évoquer la question, la dépêche de l’agence française AFP « a voulu montrer » que la réponse était « inappropriée », a indiqué mardi M. Mohamed Saïd dans une déclaration à l’APS.
« Ma déclaration à France 24 a été décontextualisée, c’est ce qui a prêté à équivoque et donné une mauvaise orientation à la presse », a-t-il expliqué, qualifiant cela de « désinformation flagrante ».
Pour soutenir cette « désinformation », l’AFP avait rappelé que le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait annoncé le 13 janvier que l’Algérie avait autorisé « sans limite » le survol de son territoire par les avions français engagés dans l’intervention au Mali.