Ouverture de la session de printemps 2011 du Parlement : Une écoute permanente aux aspirations de notre jeunesse

Ouverture de la session de printemps 2011 du Parlement : Une écoute permanente aux aspirations de notre jeunesse
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La session de printemps 2011 du Parlement dans ses deux chambres, le Conseil de la nation et l’Assemblée populaire nationale, s’est ouverte hier, en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et des membres du gouvernement, lors de deux cérémonies officielles, d’abord à l’APN, ensuite au Conseil de la nation.

L’ouverture de cette session intervient conformément aux dispositions de l’article 118 de la Constitution et l’article 5 de la loi organique, définissant l’organisation et le fonctionnement de l’APN et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les deux Chambres du Parlement et le gouvernement. Pour rappel, les deux chambres avaient clôturé leur session d’automne le 2 février dernier après avoir adopté dix projets de loi sur les 15 inscrits à l’ordre du jour pour l’année 2010 dont le projet de loi de finances pour l’année 2011 ou encore la Déclaration de politique générale du gouvernement.

Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a, lors de l’ouverture de la session, mis l’accent sur l’importance de l’activité parlementaire dans ses différents volets insistant sur des projets en rapport avec les préoccupations des jeunes, l’éducation et la formation ainsi que les sorties sur terrain des députés pour s’enquérir des préoccupations des citoyens au profit du développement national. Il a, à ce titre, sollicité la conviction des parlementaires et leur engagement dans l’examen des projets de lois figurant dans le calendrier de la session, citant des projets à l’instar du code communal et du statut des avocats.

Auparavant, le président de l’Assemblée populaire nationale, Abdelaziz Ziari, qui a procédé à l’ouverture de la session lors d’une séance plénière, a souligné l’importance de la poursuite de la sixième législature qui intervient dans une étape de processus national du renforcement de la construction économique et sociale, de l’Etat de droit, saluant en premier lieu, les récentes mesures prises par le Président de la République concernant les aspirations de la jeunesse et la réponse aux préoccupations de la société.

Il a, à ce titre, insisté sur le rôle de l’élu et du parlementaire, chacun au niveau de sa circonscription, en vue de contribuer à la stabilité et à la cohésion sociale, affirmant l’importance de l’action de proximité et de l’engagement permanent auprès des citoyens au niveau local, rappelant au passage l’importance et la force des résultats des prochaines consultations électorales.

Au plan législatif, Abdelaziz Ziari, qui a annoncé le dépôt du projet du code communal devant le bureau de l’APN, a relevé entre autres sujets, le rôle attendu de la commune en tant que cellule territoriale de base et de son importance dans la consécration de la démocratie représentative au niveau local et de la contribution des citoyens dans la gestion de leurs affaires. Au programme de la session figurent d’autres projets de loi, tels que l’ordonnance portant levée de l’état d’urgence, le projet relatif aux prérogatives du Conseil d’Etat, le projet sur la sécurité sociale.

Houria A.

Les élus doivent contribuer à la stabilité et la cohésion sociale

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, a appelé les élus à contribuer à l’œuvre de stabilité et de cohésion sociale à travers des actions de proximité et du travail local.

“La présence effective des élus parmi les citoyens de leurs circonscriptions et les liens permanents qu’ils se doivent de tisser avec eux s’érigent en impératif absolu au regard de leur vocation à être des acteurs de premier plan dans la dynamique de développement national et de promotion sociale », a souligné M. Ziari à l’ouverture de la session de printemps 2011 de l’APN.

« Les élus doivent prendre conscience que la participation massive des citoyens aux consultations électorales est assujettie à leur propre efficacité et à la façon dont le citoyen perçoit l’utilité et la valeur de celui qui va le représenter », a-t-il ajouté.

Il a expliqué qu’une forte participation aux scrutins électoraux « renforce la fonction parlementaire et la fonction politique d’une façon générale, ce qui, corollairement, accroît la crédibilité des institutions ». « Il est primordial que se mobilisent toutes les forces politiques pour parvenir à une participation élevée des citoyens aux élections, laquelle participation ne peut être atteinte que si les élus auront prouvé leurs capacités à assumer leurs prérogatives, et que les institutions de l’Etat, œuvrant dans un esprit collaboratif et coordonnant leur action, valorisent les efforts ainsi consentis », a-t-il relevé. M. Ziari a salué les mesures prises récemment par le Président de la République qui « traduisent son écoute permanente des aspirations de notre jeunesse et sa réponse à ses préoccupations ».

L’APN se félicite, aussi, des mesures prises au plan politique et qui consacrent la levée de l’Etat d’urgence. M. Ziari a estimé que la réussite du programme quinquennal d’investissement public 2010-2014, « exige que soient fédérées toutes les énergies et mis en tandem tous les efforts à l’échelle nationale ». « Le volontarisme étatique ne suffit pas à lui seul pour accomplir un si noble dessein si des mesures parallèles de facilitation, de mobilisation et de densification des moyens nationaux d’intervention, n’étaient pas prises », a-t-il poursuivi.

Il a souligné, en outre, l’impératif de favoriser l’investissement public et privé et créer un environnement économique approprié à l’élargissement du réseau PME-PMI. M. Ziari a mis en exergue, dans ce cadre, la responsabilité qui incombe à tous les niveaux de pouvoir et d’action en matière de protection de l’économie nationale, cette responsabilité n’étant pas, néanmoins, synonyme de « protectionnisme aveugle » car « l’autarcie n’est plus de mise à l’heure de la mondialisation ». A cette occasion, il s’est félicité du « répondant de l’exécutif qui a soumis au Parlement le projet de loi relative à la commune ». Il a indiqué, également, que le Parlement examinera le texte régissant la profession d’avocat, le projet de loi organique fixant l’organisation, le fonctionnement et la compétence de la Cour suprême et le projet de loi organique modifiant et complétant la loi relative aux compétences, à l’organisation et au fonctionnement du Conseil d’Etat.

Le Parlement examinera aussi le projet de loi relatif aux assurances sociales, lequel projet modifie et complète le dispositif en vigueur dans ce domaine depuis 1983.

Les groupes RCD et FNA absents à l’ouverture de la session de l’APN

Deux groupes parlementaires, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Front national algérien (FNA), étaient absents hier à la cérémonie d’ouverture de la session de printemps 2011 de l’Assemblée populaire nationale (APN). Le FNA a rappelé, dans un communiqué distribué à l’issue de la cérémonie qu’il « gelait » ses activités en plénière pour « la non-prise en charge par le gouvernement des préoccupations du citoyen ».

Toutefois, le FNA a indiqué « apprécier » les dernières mesures prises en Conseil des ministres en faveur notamment des jeunes, appelant le gouvernement à les concrétiser sur le terrain et « éviter les solutions superficielles ». L’APS a tenté de connaître les motifs de l’absence des élus du RCD à la plénière mais son chargé de la communication était injoignable au téléphone. La session de printemps de l’APN s’est ouverte sous la présidence de M. Abdelaziz Ziari, président de l’Assemblée, en présence du président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, ainsi que des membres du gouvernement.

Au profit de la communauté nationale établie à l’étranger

Lancement prochain d’un projet d’enseignement des langues arabe et amazighe

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale établie à l’étranger, M. Halim Benatallah a affirmé hier, à Alger que le projet d’enseignement des langues arabe et amazighe dans les trois cycles de l’enseignement au profit des membres de la communauté nationale établie à l’étranger sera bientôt lancé.

« Nous avons établi un programme avec le ministère de l’Education nationale qui sera bientôt mis en œuvre. Il reste quelques détails techniques que nous allons régler », a déclaré à la presse M. Benatallah en marge de la cérémonie d’ouverture de la session du printemps 2011 de l’Assemblée populaire nationale (APN). Il a précisé que le ministère de l’Education nationale en collaboration avec le centre de recherche en informatique (CERIST) a pu obtenir une bande spéciale pour l’Internet. Le gouvernement avait mis en place en début d’année une stratégie globale pour la prise en charge de la communauté nationale. Cette stratégie englobe une série de décisions et de mesures portant sur les volets social, économique et culturel, ainsi que le mouvement associatif et l’élite. Elle entre également dans le cadre d’ »une politique globale » qui permettra d’engager des concertations entre les institutions de l’Etat et entre l’Etat et les ressortissants algériens.

Bensalah : “Les dernières décisions du Conseil des ministres ont apporté une nouvelle formule de changements

Le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah a souligné hier, que les dernières décisions du Conseil des ministres « ont apporté au pays une nouvelle formule de changements aux plans économique, politique et social et en matière d’élargissement des espaces d’expression ».

M. Bensalah a indiqué dans une allocution à l’ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation que les dernières décisions prises par le Président de la République « s’inscrivent dans le sillage des changements survenus sur la scène nationale » à savoir la levée de l’état d’urgence, une plus grande ouverture des médias pour tous et du dialogue avec les jeunes. Le président du Conseil de la nation a rappelé que ces décisions ont concerné aussi la promotion de l’emploi des jeunes et du soutien financier à l’investissement et la diversification des espaces d’expression pour permettre à cette catégorie de s’affirmer et de prouver ses capacités dans tous les domaines d’activité.

Il a précisé par ailleurs que les décisions et dispositifs visant à reconsidérer la régulation du marché national et à maîtriser le commerce extérieur afin de préserver la sécurité alimentaire et le pouvoir d’achat des citoyens, « auront incontestablement un impact positif sur l’amélioration de la situation générale du pays ». Evoquant la liberté d’expression, le président du Conseil de la nation a indiqué que la promotion de la liberté d’expression aura « elle aussi un impact important et positif sur le climat et l’action politiques », soulignant que ces mesures « coincident avec la décision responsable relative à la levée de l’état d’urgence revendiquée par des formations politiques ». Il a ajouté que la levée de cette mesure n’écarte évidemment pas les mesures de lutte contre le terrorisme qui doivent « être maintenues dans des situations précises afin que le citoyen ne perde pas les acquis de paix et de stabilité chèrement obtenus et qui ont permis à l’Algerie de se réconcilier avec elle-même ».

S’agissant du processus de développement et de réformes, M. Bensalah a rappelé que l’Algerie qui s’est engagée sur la voie de la réforme et du développement global confirme une nouvelle fois par ses orientations qu’ »elle est plus que jamais déterminée à poursuivre la politique de réformes adoptée par le Président de la République depuis 1999 et est « réellement décidée » à se devélopper et à approfondir la pratique démocratique dans « le respect de l’opinion de l’autre ».

M. Bensalah a appelé toutes les catégories de la société à œuvrer de concert pour « préserver l’ensemble des acquis et à barrer la route à tous ceux qui tentent de perturber la marche de l’Algérie », soulignant que les dernières décisions prises « sont en fait, plus qu’une réponse à des revendications sociales légitimes ou une simple pratique de la liberté d’expression ». Rappelant les acquis de la politique de la Rahma, de la loi sur la concorde civile, de la Charte pour la paix et la réconciliation, des réformes globales et des dernières décisions, il a affirmé que ces réalisations « sont autant de facteurs qui convergent vers la bonne voie et à même d’aplanir toute tentative de désinformation qui apparaît de temps à autre ».

Ces mesures, a-t-il dit, tendent à « protéger le peuple algérien et les jeunes de toute tentative visant à portrer atteinte à leurs acquis », appelant à ce propos, les citoyens à faire montre de vigilance pour « éviter les dangers qui guettent le pays ». Concernant les activités du Conseil de la nation, M. Bensalah a indiqué que ce dernier, et en tant que prolongement des institutions locales, est appelé aujourd’hui à inscrire à son programme, le moyen efficace de rapprocher le parlementaire du citoyen. Il s’est engagé à accorder tout l’interêt à cette question soit à la faveur de visites sur le terrain qu’effectuent les députés à travers le pays ou les questions orales et écrites ou encore d’autres activités culturelles.

Evoquant le rôle du Conseil de la nation en matière de contrôle, M. Bensalah a précisé que la tradition de collaboration et de complémentarité avec le gouvernement se poursuivra notamment en ce qui a trait aux questions interessant la société, les préoccupations et aspirations des citoyens au plan socio-économique. Il a tenu à dire que le mécanisme de contrôle parlementaire concernera égelament l’ensemble des activités du gouvernement pour « s’assurer de l’efficience de la politique de la sécurité alimentaire, du commerce extérieur et de l’emploi pour résorber le chômage notamment parmi les jeunes et les nouveaux diplômés ».

Enfin, M. Bensalah a rappelé que l’ordre du jour de la session de printemps comportera des projets de lois portant Code communal, organisation de la profession d’avocat, assurances sociales, levée de l’état d’urgence et participation de l’Armée nationale populaire à des missions de sauvegarde de l’ordre public.