Le centre des conventions de la capitale de l’Ouest où s’est déroulée l’ouverture officielle de la cinquième édition du festival d’Oran du film arabe, a connu une vive animation, une atmosphère des grands jours que l’on devine aisément, compte tenu de cet événement tellement précieux et utile pour les professionnels du cinéma. La manifestation qui se tiendra jusqu’au 22 du mois en cours a été étrennée en grandes pompes.
Tapis rouge, jeunes filles et jeunes hommes en tenues traditionnelles, une ribambelle de photographes, des troupes interprétant des danses folkloriques ont accueilli fastueusement les hôtes du festival. Cette cinquième édition s’est ouverte en présence d’artistes, d’intellectuels, de la représentante de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, Mme Zahira Yahi et du wali, Abdelmalek Boudiaf.
C’est aux deux figures célèbres du septième art, Bahia Rachdi et Mohamed Adjaimi qu’est revenu l’honneur d’animer cette soirée qui a débuté par l’allocution de la commissaire du festival, Rabia Moussaoui qui a déclaré « j’aime les belle choses, surtout celles qui évoquent en moi de beaux souvenirs et le quinze décembre 2011 restera sans aucun doute gravé dans ma mémoire parce que je suis en face d’étoiles qui brillent sans discontinuer, là où elles se trouvent et partout où elles évoluent, et notamment dans ce ciel d’Oran », souligne-t-elle, tout en ajoutant que « c’est l’Algérie en générale, et Oran en particulier, qui salue votre généreux enthousiasme et votre sincère adhésion aux objectifs du festival d’Oran du film arabe. Un festival qui a été consacré comme une date phare dans l’histoire du monde arabe, et un grand symbole culturel grâce à votre affection, à votre attachement et à votre confiance renouvelée d’année en année », a-t-elle conclu. Elle a cédé la parole au wali qui a souhaité la bienvenue aux hôtes de l’Algérie ainsi qu’au public présent et pour annoncer l’ouverture officielle du festival.
Par la suite, les deux animateurs annoncent que 35 œuvres et sept documentaires seront en compétition, 23 courts métrages, 12 longs métrages pour décrocher le «Wihr d’or». Entre autres, ils ont convié les membres du jury de chaque catégorie de monter sur scène.
Présidé par la tunisienne Fatima Ben Saidane, le jury de la section long métrage se compose de Hala Sadki d’Egypte, Majida Ben Kiran du Maroc, l’Algérien Meliani Hadj, et de la palestinienne Najwa Najjar. Le jury chargé d’apprécier la qualité et le niveau des courts métrages est présidé par l’Algérien Abdenour Zahzah et il regroupe Abderrahmane Ahmed Salem de Mauritanie et Talal Afifi du Soudan.
Par la suite et comme le veut la tradition, trois grands noms ayant marqué de leurs empreintes la scène cinématographique, ont été honorés. Il s’agit de la grande actrice algérienne qui a passé toute sa vie à servir le septième art, Farida Saboundji ainsi que Slim Riad et la Tunisienne Fatima Ben Saidane qui n’hésitera pas à exprimer sa gratitude et ses remerciements adressées aux autorités et au public.
Par ailleurs, la soirée s’est poursuivie par la projection d’un court métrage de fiction d’une durée de 15 minutes produit par le Tunisien Ala Eddine Slim qui relate l’histoire d’un supporter revenant à la ville après la défaite de son équipe de football. Il rencontre un vieux chien sur le chemin du retour, et les deux vont passer une nuit peu ordinaire dans la ville de Tunis. Puis vint le tour d’un spectacle pyrotechnique au milieu de la cour du Centre des conventions pour clôturer cette soirée d’ouverture officielle.
K. A. A.
60% des films en compétition seront projetés en avant-première
Soixante pour cent des films en compétition à la cinquième édition du Festival d’Oran du film arabe (FOFA), qui se tient du 15 au 22 décembre, ne sont pas encore sortis en salles, a affirmé jeudi dernier la directrice artistique du festival, Mme Nabila Rezzig. Intervenant lors d’une conférence de presse, animée par les membres du commissariat du festival, Mme Rezzig a précisé que ces films n’ont pas été projetés au grand public. Il s’agit entre autres, du long métrage Andalousie, mon amour du réalisateur marocain Mohamed Nadif et des deux longs métrages algériens Qedech thabni de Fatma Zohra Zaamoum et Normal de Merzak Allouache, a-t-elle souligné.
Une date pour le festival
La fixation d’une date précise pour la tenue du Festival d’Oran du film arabe (FOFA) fait l’objet de concertation au sein du commissariat du festival, a affirmé jeudi à Oran son commissaire, Mme Rabia Moussaoui. Les reports de la cinquième édition du festival sont consécutifs aux événements qu’ont connus plusieurs pays arabes, a expliqué Mme Moussaoui, rappelant que les deux dernières éditions (2010 et 2011) de la manifestation ont été décalées de plusieurs mois par rapport à la date habituelle au mois de juillet. Pour ce qui est du changement de l’appellation du festival et de son trophée, la directrice artistique du FOFA, Nabila Rezig, a expliqué que l’objectif a été de consacrer l’appartenance du festival à la ville d’Oran, soutenant : « Désormais le FOFA ne pourra se tenir hors d’Oran ».
Concernant la participation de certains pays avec plus de deux films, la directrice artistique a indiqué que le règlement intérieur du festival stipule que l’ouverture des compétitions concerne tous les cinéastes arabes, affirmant « qu’il n’y a pas de limitation de la participation ».