À des journalistes qui l’interrogeaient sur l’ouverture de bureaux de change dans un contexte de crise qui a conduit à une dévaluation importante du dinar, le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, a botté en touche. Il a déclaré que ce projet ne fait pas partie des priorités. Pour M. Loukal, l’investissement dans ces structures peut être considéré, pour une très large part, comme étant à fonds perdus, puisque ces bureaux ne semblent “pas rentables”. Sur les 46 agréments accordés au milieu des années 1990 pour l’ouverture de bureaux de change, 40 ont été retirés, 13 l’ayant été sur demande des bénéficiaires et les 27 autres ayant été annulés. Il estime que même si l’État remettait en selle les bureaux de change, le marché parallèle du change ne disparaîtra pas pour autant, a fortiori en ces temps de déséquilibre du niveau de l’économie et des comptes extérieurs du pays. Il a donné une nette impression que les pouvoirs publics sont désarmés face à un phénomène enraciné.
Source: Liberté RADAR
