Ouverture, ce matin, de la Conférence annuelle des présidents des parlements africains : 2015, année de l’autonomisation des femmes et du développement

Ouverture, ce matin, de la Conférence annuelle des présidents des parlements africains : 2015, année de l’autonomisation des femmes et du développement

actualite2[81396].jpgC’est aujourd’hui que s’ouvrent les travaux de la Conférence annuelle des présidents des parlements nationaux membres du parlement panafricain à Midrand, en Afrique du Sud, avec la participation du parlement algérien, représenté par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, à la tête d’une délégation parlementaire.

C’est aujourd’hui que s’ouvrent les travaux de la Conférence annuelle des présidents des parlements nationaux membres du parlement panafricain à Midrand, en Afrique du Sud, avec la participation du parlement algérien, représenté par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, à la tête d’une délégation parlementaire.

Sous le thème «2015, année de l’autonomisation de la femme et du développement pour réaliser l’agenda africain 2063», les travaux de la conférence, qui regroupe les présidents des parlements nationaux africains, se dérouleront sous la présidence de Roger Nkodo Dang, président du parlement panafricain (PAP).

L’agenda africain 2063 est un cadre stratégique pour la transformation socioéconomique de l’Afrique pour les cinquante prochaines années, adopté par les chefs d’État et de gouvernement africains lors de la 24e session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine, tenue en janvier 2015 à Addis-Abeba, tirant son fondement de la Déclaration solennelle des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) lors du 50e anniversaire de l’Union, avec des plans de développement régionaux et nationaux établis sur la base d’un processus axé sur les populations. Des objectifs que les dirigeants africains se sont engagés à réaliser dans huit domaines prioritaires. Ces priorités se rapportent à l’identité et à la renaissance africaines, à la poursuite de la lutte contre le colonialisme et à la protection du droit à l’autodétermination, à l’agenda de l’intégration, à l’agenda pour le développement social et économique, à la paix et à la sécurité, à la gouvernance démocratique, à la détermination de l’Afrique à prendre en main sa propre destinée et, enfin, à la place de l’Afrique sur la scène mondiale.

Parmi ces huit priorités, impératives à un développement axé sur les populations et l’égalité entre les hommes et les femmes, les dirigeants africains se sont engagés à participer à la transformation du continent et à bâtir des sociétés bienveillantes et inclusives sur la base d’une conception du développement, selon laquelle aucune société ne peut atteindre son plein potentiel à moins qu’elle n’assure l’autonomie des femmes, en éliminant tous les obstacles à leur pleine participation à tous les secteurs de l’activité humaine et qu’elle ne crée un environnement qui permette à ses enfants et à ses jeunes de s’épanouir et de réaliser tout leur potentiel.

Un agenda pour l’Afrique 2063

Aussi, les travaux de la conférence, qui s’ouvrent aujourd’hui et se poursuivent demain, permettront aux participants des parlements nationaux, membres du panafricain, de développer les thèmes proposés dans l’agenda de la Conférence annuelle dont, notamment, les résultats du progrès réalisé dans le pacte africain sur les droits de la femme (2010-2020), en mettant l’accent sur l’objectif inscrit pour «l’année 2015, au sujet de l’autonomisation de la femme en Afrique dans ses défis et ses succès».

Les participants auront aussi à aborder les sujets susceptibles d’améliorer l’accès des femmes à la terre et aux droits de propriété en Afrique, sur la base du rapport qui sera présenté à propos de la thématique consacrée au volet de «la femme, la paix et la sécurité en Afrique».

La conférence sera précédée, aujourd’hui, par une réunion des secrétaires généraux des parlements, à laquelle prend part le parlement algérien, représenté par le secrétaire général de l’APN, Bachir Slimani.

Pour rappel, 2015 a été proclamée, lors du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, l’année de l’autonomisation des femmes et du développement en vue de la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Afrique, pour marquer le vingtième anniversaire de l’adoption de la Déclaration de Beijing et de son programme d’action (1995), le cinquième anniversaire de la Décennie de la femme africaine (2010-2020), et le quinzième anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité́ des Nations unies.

Cette déclaration et ces événements et processus se complètent et constituent des cadres concrets pour la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes et pour l’autonomisation de la femme africaine. Les gouvernements, les OSC et les autres partenaires devraient donc saisir cette occasion exceptionnelle pour proposer des actions concrètes et un plan d’action, en utilisant ces cadres normatifs en vue d’accélérer la mise en œuvre du programme d’action de Beijing et des activités connexes et de rendre l’Agenda 2063 de l’Union africaine et le thème de 2015 concrets et opérationnels.

L’Union africaine, en tant qu’acteur continental pour la promotion du développement durable et équitable, mène, seule ou en collaboration avec la communauté́ internationale, les Communautés économiques régionales (CER), le système des Nations unies et les institutions nationales, diverses activités pour la réalisation de l’égalité́ entre les hommes et les femmes et pour l’autonomisation de la femme africaine. L’objectif ultime de toutes ces initiatives est d’améliorer le statut socioéconomique et politique des femmes, de défendre leurs droits et de combler le fossé entre les hommes et les femmes en Afrique.

« Objectif 2020, améliorer le statut socioéconomique et politique des femmes »

Le processus de cette nouvelle Afrique en marche pour les cinquante années prochaines met donc en place les mécanismes des réalités à atteindre, selon la stratégie de l’agenda 2063 pour le développement, dont les priorités tablent sur l’édification d’une Afrique dont le développement puise sa synergie dans le potentiel des femmes et des jeunes, avec la pleine égalité entre les hommes et les femmes dans toutes les sphères de la vie», en particulier dans les deux domaines prioritaires que sont l’autonomisation des femmes et des filles et l’élimination de la violence.

Cette conférence annuelle des présidents des parlements africains, qui se tient en application de l’article 18 du protocole relatif à la création du parlement panafricain, constitue une tribune de dialogue et de coopération entre le parlement africain et les parlements nationaux, a été lancée en 2008, suite à une prise de conscience de la faible communication entre le parlement africain et la majorité des parlements membres de l’Union africaine (UA). Renforcée en 2009, lors du 13e Commet de l’UA, la Conférence annuelle des présidents des parlements nationaux, a bénéficié de l’appui du parlement panafricain qui a procédé à la mise en place d’un mécanisme pour assurer une communication efficace et garantir la participation de tous les peuples d’Afrique dans le cadre des opérations de complémentarité opérées dans le continent.

Parmi les objectifs de la Conférence des présidents des parlements africains, figurent la création d’un cadre de ratification des décisions de l’UA, le débat sur les moyens et voies susceptibles d’informer les peuples africains sur les nouvelles politiques de l’UA par la voie de leurs représentants dans les parlements nationaux.

Parmi les objectifs spécifiques, la conférence annuelle débattra des aspects liés à l’élaboration d’une feuille de route à mettre en œuvre pour 2015 et sur des actions concrètes à proposer dans l’agenda 2063.

Enfin, la Conférence annuelle des parlements nationaux siégeant au sein du parlement panafricain se veut un engagement politique qui vient renforcer celui des dirigeants africains pour la réalisation de l’égalité entre hommes et femmes et l’autonomisation des femmes pour une nouvelle Afrique à l’horizon 2063.

Houria Akram