L’ouragan Harvey a touché terre sur la côte du Texas vendredi 25 août, non loin de la ville de Corpus Christi, battant le littoral avec des vents à 215 km/h et causant rapidement des dégâts impressionnants.
Plus puissant ouragan à frapper les Etats-Unis depuis 2005 et pire tempête à s’abattre sur le Texas depuis 1961, Harvey a atteint la terre ferme entre Rockport et Port Aransas, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Corpus Christi vers 22h00 locales, annoncé le Centre national des ouragans sur Twitter.
Road sign over I-37 topped over in the high winds. #harvey #ksatnews #ksatwx #txwx #CorpusChristi pic.twitter.com/EmJUyIBxOI
— Chris Shadrock (@ChrisShadrock) 26 août 2017
10:30 pm. In the eye. Major damage to building. A whole wall collapsed. 943.5 mb. #HARVEY in Rockport pic.twitter.com/YTMiVWnnL9
— Josh Morgerman (@iCyclone) 26 août 2017
Devant l’effet dévastateur prévisible de cet ouragan qui a touché les côtes en catégorie 4, avant d’être rétrogradé en catégorie 3 au petit matin, les autorités ont pris les devants. « A la demande du gouverneur du Texas, j’ai signé la déclaration de catastrophe naturelle, qui libère toute la puissance de l’aide du gouvernement » fédéral, a ainsi annoncé Donald Trump dans un tweet.
Avec en tête le dramatique précédent de l’ouragan Katrina, qui avait fait plus de plus de 1800 morts et détruit des quartiers entiers de La Nouvelle-Orléans, Donald Trump s’est tenu personnellement informé. « Soyez prudents », a demandé le président américain. Toute la journée déjà la côte avait été battue par des vents violents et des paquets de pluie qui ont fait de Corpus Christi -d’ordinaire une citée industrieuse de 300.000 habitants- une ville fantôme vendredi soir.
Le traumatisme Katrina
Des milliers d’habitants ont préféré fuir à l’intérieur des terres, souvent à San Antonio, à quelques 200 kilomètres de là, sous l’insistance des autorités et devant la peur de se retrouver sous l’eau.
Harvey, qui devrait s’installer pendant plusieurs jours au-dessus de cette région, promet des précipitations de 120 centimètres dans certains endroits et une montée des eaux pouvant atteindre jusqu’à 4 mètres dans certains secteurs, selon les services météorologiques.
« Aussi loin que je me souvienne, je ne pense pas qu’il y ait eu quelque chose de ce genre » auparavant, a commenté pour l’AFP Brian McNoldy, chercheur sur les ouragans à l’université de Miami. « Je ne me souviens pas d’un ouragan majeur qui fait du surplace et reste coincé, c’est une combinaison qui est très inquiétante », explique-t-il à propos d’Harvey, qui ne devrait en effet pas s’enfoncer très profondément dans les terres mais ravager particulièrement la côte et menacer ses raffineries de pétrole.
Harvey a ravivé aux Etats-Unis le traumatisme de Katrina, qui avait provoqué une gravissime catastrophe humanitaire. « Ne faites pas les mêmes erreurs qu’a faites Bush avec Katrina », a supplié le sénateur républicain Chuck Grassley au président Trump.
A l’époque, le manque de préparation et les failles criantes de l’état fédéral avaient eu des conséquences dramatiques. A cela s’étaient ajoutées les critiques envers le président George W. Bush, accusé par beaucoup d’indifférence envers le sort des habitants d’une région très défavorisée et majoritairement noire.
La Maison Blanche a déjà fait savoir que le président sera tenu informé de la situation par téléconférence samedi à 15h00 GMT à Camp David, la résidence présidentielle où il doit passer le week-end. Il compte aussi se rendre dans la zone sinistrée dès la semaine prochaine.