Oumdourman 1an déjà, C’était tout simplement fabuleux

Oumdourman 1an déjà, C’était tout simplement fabuleux

à Comme le temps passe vite. Déjà un an, jour pour jour aujourd’hui jeudi 18 novembre 2010, est passé après l’exploit réalisé par les Verts au Soudan, et plus exactement à Oumdourman,……en arrachant une victoire par la plus petite des marges (1-0) dans un match barrage face à l’Egypte.

Une équipe égyptienne qui pourtant au début des éliminatoires jumelées de la CAN et de la Coupe du monde était archi-favorite pour le Mondial en Afrique du Sud. Certes, les Algériens ont vécu des moments inoubliables ici sur place, mais ceux qui ont eu la chance de s’envoler à Khartoum garderont certainement des souvenirs d’avant, pendant et après cette rencontre gravés à jamais dans leurs mémoires.

Une qualification qui était presque inespérée après la défaite du Caire deux buts à zéro en voyant les larmes de nos joueurs à l’issue de cette défaite en fin de match et leur grand désarroi. Mais c’était sans compter sur la hargne et le nif algérien, puisque à peine rentrés à leur hôtel, les poulains de Rabah Saâdane se sont donné le mot pour relever cet ultime défi et gagner cette rencontre barrage synonyme de qualification au Mondial, 24 ans après la Coupe du monde au Mexique.

Le joueurs libérés dès le décollage de l’avion pour Khartoum

Bien évidemment, nul n’oubliera aussi le traumatisme vécu par les Verts suite au caillassage du leur bus. D’ailleurs, dans l’avion spécial transportant la délégation algérienne à Khartoum, et dès que l’avion avait décollé, Karim Matmour était venu voir son coach pour lui dire : «Là, je peux dire que je me sens en sécurité et que je suis complètement libéré, car depuis que nous avions mis les pieds sur le sol égyptien, je ne me suis jamais senti bien.»

C’est pour dire donc l’état d’esprit dans lequel étaient nos capés durant leur séjour au Caire. Mais à peine arrivés dans le salon d’honneur de l’aéroport de Khartoum, ce sont d’autres visages qu’on découvre, souriant et surtout très serins en voyant une grande foule composée de supporters algériens et soudanais venus les accueillir.

Mais nous qui avions accompagné Antar Yahia et ses coéquipiers depuis le début de cette aventure, jamais on a vu leurs visages illuminés autant comme ce fut le cas la veille du match à l’occasion de l’ultime entraînement. En effet, durant tout le trajet qui séparait leur hôtel du stade, des supporters algériens étaient là tout au long de la route pour les encourager.

Devant un stade archicomble à l’entraînement, la victoire ne pouvait plus leur échapper

Il fallait voir la réaction des Verts lorsqu’ils sont rentrés sur le terrain en découvrant un stade presque archicomble de fans ayant effectué des milliers de kilomètres pour venir les soutenir. Et c’est à ce moment là qu’on a pu savoir que pour rien au monde nos joueurs allaient laisser échapper cette victoire. Bien évidemment, tout le monde connaît la suite, avec au préalable une ambiance de folie la veille et durant toutes les heures qui ont précédé la rencontre. Et l’ambiance de ce stade d’Oumdourman, on se croyait presque à Tchaker avec des supporters qui ont envahi les gradins depuis les premières heures de la journée et n’ont cessé de scander «One, Two, Three, viva l’Algérie».

Comme on s’y attendait, les joueurs de l’EN ont livré un match héroïque sur le plan de la combativité et de la volonté, sachant qu’un grand nombre d’entre eux n’avaient pas joué avec leurs clubs depuis plusieurs semaines pour cause de blessures, à l’image de Bougherra, Ziani, Antar Yahia, Yebda et Meghni. Et leurs efforts furent payés, puisque l’Algérie avait retrouvé son statut de mondialiste 24 ans après. Ce fut tout simplement fabuleux.