Comme chaque année, le mois sacré de Ramadhan se particularise par une grande tension sur la demande des produits laitiers notamment le lait en sachet.
Depuis les premières heures de la journée, de longues files se forment devant les magasins de vente de ce produit de large consommation, cette tension est pour certains commerçants une occasion pour faire écouler leurs produits à faible consommation comme le lait de vache ou encore le «l’ben», ce qui nous fait revenir aux années des ventes concomitantes pratiquées par les défunts «Souk el Fellah» et les galeries que nous citons toujours comme anecdotes.
Certains marchands proposent deux sachets de lait de poudre et autant de lait de vache plus un sachet de «l’ben» pour une somme de 210 dinars et les clients doivent avoir de la monnaie sinon, ils ne sont pas servis.
Pour rappel, la wilaya d’Oum-El-Bouaghi compte une huitaine de laiteries avec des capacités très importantes, malgré cela le phénomène de la tension sur ce produit utilisé par les ménages apparaît chaque fois en pareille période.
Ces pratiques de spéculation qui se font au su et au vu de tout le monde pénalisent les consommateurs notamment les petites bourses qui se voient contraint de débourser de l’argent pour des produits dont ils n’ont nullement besoin, comme le l’ben ou encore le lait de vache, une situation qui nous pousse à nous demander où sont passés les services censés réguler le marché et pratiquer des actions de contrôle des prix.
A la veille du mois de carême, les services des prix et du contrôle ont bien établi un plan spécial pour lutter contre la hausse et la spéculation, mais, malheureusement, certains commerçants font fi de tout cela et se permettent de «déplumer» les citoyens en ce mois de piété et de foi.