Les responsables de l’EPH Ibn Sina d’Oum El-Bouaghi ne semblent pas être en mesure de trancher le bras de fer qui les oppose à la section syndicale des praticiens spécialistes du secteur public (SNPSSP). Les spécialistes ont en effet entamé, depuis dimanche, un mouvement de grève, qui devrait se prolonger jusqu’à jeudi, selon Dr Djenoune, le secrétaire général du syndicat en question.
Il apparaît en effet dans le communiqué, remis à la presse, que les revendications des médecins contestataires demeurent inchangées, alors qu’aucune solution n’y est apportée, et ce, au détriment de l’accueil et de la prise du patient, pris en otage dans ce conflit. Au nombre des revendications professionnelles figurent l’indisponibilité, sinon la mauvaise gestion au sein de cet établissement des équipements et matériels indispensables tels que l’autoclave, l’IRM, la célioscopie, chaux sodée, l’oxygène, en plus de celles ayant trait à l’organisation proprement dite des services. On notera par exemple le non-respect par l’employeur des prérogatives et des décisions du conseil médical et des chefs de service, la pratique de la politique des deux poids, deux mesures, l’entrave à l’activité syndicale, l’absence de suivi des rapports des chefs de service.
Il est également question de revendications d’ordre social telles que les demandes de logement de fonction pour les spécialistes ou encore la régularisation des frais de garde, non perçus depuis 7 mois, signale-t-on. Devant l’entêtement des deux parties et l’échec de nombreuses tentatives de conciliation, la direction de la santé aurait désigné une commission pour étudier la plateforme de revendications des praticiens. Une initiative que le SNPSSP rejette, estimant que la mise en place d’une telle commission est en soi une reconnaissance tacite de la mauvaise gestion de l’établissement.
