Scientifiques et spécialistes ont été unanimes à souligner lundi à Alger le besoin pour la nation musulmane d’une véritable réforme à même de lui permettre de s’adapter aux développements en cours. L’islam « est une religion valable en tout temps, en tout lieu et à toute nation », ont affirmé les participants au colloque international sur la « réforme et la jurisprudence chez les Oulémas musulmans : entre passé et présent » dont les travaux ont débuté lundi matin.
Le déclin civilsationnel des sociétés musulmanes nécessite une véritable réforme et des efforts profonds pour un nouveau départ, ont-ils ajouté.
Dans son intervention intitulée « la jurisprudence chez les oulémas musulmans », M. Salem Benbrahim a indiqué que les conditions requises en la matière se résument en une parfaite connaissance de la Charia et des sciences de la langue arabe pour saisir le sens premier des versets coraniques et de la Sunna. M. Benbrahim de Adrar a mis l’accent sur l’importance de « la jurisprudence au regard des besoins de la Nation musulmane à remédier à ses lacune pour arriver à concilier entre la spiritualité et les exigences de la vie ».
Intitulée « La pensée réformatrice de Mohamed Ikbal », la deuxième intervention animée par M. Mohamed Aouadh Bouazizi de Tunisie a mis l’accent sur le caractère imminent d’une réforme visant à pallier le déclin civilsationnel de la nation musulmane.
Mohamed Ikbal était un savant réformateur de la trempe de Abderrahmane Kaouakibi et de Abdelhamid Benbadis, selon M. Bouazizi. Cheikh Rahoun Maamoune Al Kasmi, chef de la zaouia Al Hamel de Bousaada a indiqué, pour sa part, que la réforme et la jurisprudence nécessitaient la conjugaison des efforts de tous les oulémas pour l’élaboration d’un plan scientifique ficelé basé sur les préceptes de l’islam. Cheikh Al Qasmi a souligné a nécessité pour la société musulmane de préserver ses valeurs et reprendre la place qui lui revient.
La rencontre de trois jours, organisée par le Haut conseil islamique (HCI) sous le haut patronage du président de la République, traitera de plusieurs thèmes ayant trait à l’évolution de la pensée islamique et aux réformes initiées dans ce cadre avec la participation d’experts et de chercheurs de 20 pays étrangers et 11 universités algériennes.