Ouled Djezzar, Megra, Oum Drouaâ, Draâ Ben Khedda La «casse», lieu de recyclage de voitures volées

Ouled Djezzar, Megra, Oum Drouaâ, Draâ Ben Khedda La «casse», lieu de recyclage de voitures volées
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Près de 70% des véhicules volés finissent leur route dans les ferrailles appelées également «casses». C’est là que les trafiquants de véhicules vendent leurs «butins de guerre» dans ces lieux isolés.

Oum Drouaâ, à Chlef, Ouled Djezzar, à Batna, Draâ Ben Khedda, Bordj Ménaiel, Megra, à M’sila, et la liste est encore longue, ces lieux de ferrailles sont devenus de véritables tombes pour de milliers de véhicules volés dans plusieurs villes du pays. En effet, selon une source sûre, près de 70% des véhicules volés finissent leur route dans les ferrailles appelées également «casses». C’est là que les trafiquants de véhicules vendent leurs «butins de guerre» dans ces lieux isolés.

Dans les ferrailles de Oum Drouaâ, dans la ville de Chlef, ici, les carcasses de plusieurs centaines de véhicules sont éparpillées dans une grande surface. Ces voitures ont été subtilisées à leurs propriétaires dans diverses villes du pays, notamment à Alger. Les ferrailles qui sont implantées dans les villes de l’est du pays, telles que Batna, plus particulièrement, à Ouled Djezzar, ici, des voitures volées en Tunisie et en Libye sont transférées vers cette «tombe» pour être désossées puis les pièces de rechange vendues en toute liberté par les trafiquants. Selon la même source, aujourd’hui, les trafiquants de voitures et certaines personnes qui travaillent dans les ferrailles collaborent ensemble pour avoir de l’argent, bien entendu à partir des milliers de voitures dépouillées dans les villes algériennes. L’an dernier en Algérie, 35 000 véhicules ont été volés et plusieurs d’autres dizaines de milliers ont été épargnés, car les trafiquants et les terroristes n’avaient pas assez de temps pour arriver à voler ces engins. L’augmentation des vols enregistrés depuis quelques années se poursuit. Seulement 30 % de ces voitures sont

retrouvées, alors que pour les autres, ils finiront par passer à la ferraille, voire les tombes des véhicules volés. 35 000 voitures volées l’an dernier, disons-nous, contre 27 500 en 2009, 18 650 en 2008, 19 540 en 2007,

19 859 en 2006. C’est le côté négatif des dernières statistiques, rapportées par les services de sécurité. Selon les policiers spécialisés de la criminalité «voiture», le nombre de véhicules dérobés continue à augmenter.

Alger, ville la plus ciblée par les dépouilleurs de véhicules

La lutte sans relâche contre les dépouilleurs de véhicules est le fruit de bons résultats durant les six premiers mois de l’année en cours.

En effet, rien que dans la wilaya d’Alger, treize réseaux de trafic de véhicules ont été démantelés et 154 voitures ont été récupérées.

C’est la police judiciaire de la ville d’Alger qui a pu démanteler ces 13 réseaux de trafic de véhicules à Alger. Durant la même période, 380 voitures ont été subtilisées à leurs propriétaires, toutefois, les efforts déployés par la PJ ont permis de récupérer 154 véhicules. Selon le bilan de la police judiciaire de la Sûreté d’Alger, trois circonscriptions d’Alger ont enregistré le plus haut taux de vols de véhicules.

Il s’agit de Dar El Beïda, où 80 véhicules ont été volés en cinq mois par les opportunistes, la daïra d’Hussein Dey vient en seconde position en matière de vol de voitures avec 40 unités volées durant la même période, et enfin Bir Mourad Raïs où 37 véhicules ont été subtilisés à leurs propriétaires. D’autre part, comparativement à la même période de l’année écoulée où 302 véhicules ont été pris par les trafiquants, cette année le taux est considéré comme étant le plus élevé avec 380 unités subtilisées, soit une augmentation de près de 30%. Face à la police, les gendarmes ont également enregistré plusieurs centaines de vols de voitures par mois. A Alger, et selon une moyenne de la Gendarmerie nationale, ce sont six voitures qui sont, quotidiennement, volées à leurs propriétaires. En un an, plus de 2 200 véhicules ont été dépouillés dans les banlieues algéroises.

Il s’agit là d’un simple exemple relevé dans la wilaya d’Alger, maintenant concernant les autres villes du pays, il s’agit de dizaines de milliers de véhicules qui sont ciblés par les réseaux de trafic, et même par les groupes terroristes affiliés à Al Qaïda au Maghreb. En effet, les terroristes ciblent certaines marques de voitures, telles que Toyota Hilux et les Toyota Station, afin de les utiliser dans des attentats terroristes ou pourleurs leurs déplacements.

Par Sofiane Abi