Ouled-Abbès (Chlef): L’arrêt des travaux du réseau d’assainissement induit un risque d’un foyer d’épidémie

Ouled-Abbès (Chlef): L’arrêt des travaux du réseau d’assainissement induit un risque d’un foyer d’épidémie

30 années après sa disparition et alors qu’on croyait que le choléra était totalement éradiqué et pour toujours, voilà qu’il est de retour dans la capitale et dans les wilayas voisines, Bouira, Tipasa, Blida.

Le retour de cette terrible et redoutable bactérie qui peut être dévastatrice ne relève pas du hasard, mais elle réapparaît chaque fois que les conditions objectives sont réunies telles que le manque d’hygiène alimentaire et la naissance de foyers à risques tels que l’absence de réseau d’assainissement bien entretenu, étanche et ne présentant aucun risque de mélange des eaux usées avec l’eau de consommation.

Cependant, la situation qui prévaut dans la localité de Abdelkader-Bellaïli, qui compte plus de 8 000 habitants, dans la commune de Ouled-Abbès, dans la daïra de Oued-Fodda, au nord du chef-lieu de la wilaya, Chlef, situation à laquelle se trouve confrontée la population locale, présente justement tous les risques potentiels pour porter atteinte à la santé des habitants.

La localité de Bellaïli-Abdelkader a bénéficié d’un projet de réalisation d’un réseau d’assainissement et les travaux y ont été entamés depuis le début de l’année en cours, aux dires des habitants. Pour ce faire, toute la localité a été mise sens dessus-dessous : tranchées béantes, regards réalisés et non recouverts, les déblais plein les ruelles si bien que même le ramassage des ordures qui s’amoncellent n’est pas effectué, ce qui ne manque pas de générer des odeurs pestilentielles, insectes et animaux nuisibles, poussières incommodantes.

Les habitants ont pris leurs maux en patience pour la bonne cause. Cependant, le mécontentement s’installe dans la localité parce que, toujours selon leurs dires, les travaux sont à l’arrêt depuis près de trois mois pour des raisons qu’ils ignorent. Ce que craignent les concernés, c’est l’approche de la saison des pluies et le risque de débordement des eaux usées, les eaux pluviales aidant. «Nous craignons d’avoir à patauger dans les boues nauséabondes qui présenteront sans aucun doute de gros risques pour notre santé, si les travaux ne reprennent pas et si le projet n’est pas achevé avant la saison des pluies», indiquent-ils. Face à l’insouciance de l’exécutif communal, les habitants font appel au wali pour qu’il intervienne afin que les travaux reprennent et que la remise en état se fasse, ils l’espèrent avant l’hiver.

Certains habitants craignant un autre foyer d’épidémie comme dans la région du centre du pays : «Faudra-t-il d’autres malades, d’autres décès pour que les responsables prennent au sérieux le problème et mettent à exécution les mesures préventives ?»

Karim O.