L’Algérie compte énormément sur le rôle que peuvent jouer ses ressortissants à l’étranger en matière de sensibilisation de l’opinion publique, dans leur pays de résidence, à propos, notamment, de la justesse de la question sahraouie.
« La communauté algérienne résidant à l’étranger est le prolongement de l’Algérie à l’extérieur. Il lui incombe, de ce fait, d’exprimer la position de l’Algérie à l’égard des causes justes, notamment la question sahraouie ». C’est le message qu’a transmis, hier, le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, lors d’une brève rencontre-débat avec plus d’une centaine de représentants d’associations et de différentes catégories professionnelles de la communauté algérienne établie en France.
Ceux-ci ont récemment effectué une visite de deux jours dans les territoires sahraouis, à l’initiative du président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mohamed Mahrez Lamari et de la présidente du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité Algérie-Sahara occidental, Saïda Bounab.
Cette rencontre, première du genre, se veut une occasion pour rappeler à la communauté algérienne vivant à l’étranger l’attachement de l’Algérie aux principes de défense des droits de l’Homme, dans une conjoncture marquée par une instabilité jamais connue. M. Ould Khelifa citera, entre autres, le soutien que l’Algérie a apporté et apportera toujours à la cause sahraouie, rappelant que notre pays n’a aucune visée expansionniste dans la région, encore moins un problème avec le pays voisin, le Maroc.
« Le problème sahraoui est une question fondamentale pour l’Algérie qui aspire toujours à l’autodétermination qui reste un droit reconnu universellement au profit des peuples opprimés. Un droit qui ne concerne pas seulement le peuple sahraoui », a-t-il souligné. Il rappellera à l’assistance la position adoptée par l’Algérie lors de la conférence de Bandung, en Indonésie, tenue en 1955, et l’engagement de notre pays pour l’autodétermination du Timor oriental et bien d’autres causes justes. Les représentants de la communauté algérienne résidant à l’étranger, dont des élus locaux de différentes régions françaises, se sont engagés à faire de leur mieux pour faire connaître la cause sahraouie et assurer sa médiatisation à l’échelle mondiale à travers la sensibilisation de l’opinion publique internationale.
Pour certains députés, le rôle que joue l’Algérie dans le règlement de ce problème est plus qu’évident. « On évoque souvent le printemps arabe, mais où se situe la question sahraouie dans le contexte actuel ?, s’est ainsi interrogé un membre de la délégation. Certains membres de celle-ci ont saisi cette occasion pour faire part de leurs préoccupations, notamment la revue à la baisse des prix des billets d’avion.
Car, estiment-ils, pour créer et maintenir des passerelles entre le pays d’origine et le pays de résidence, il faut assurer un environnement adéquat et faciliter, en terme de moyens matériels, les déplacements de tous les ressortissants, des jeunes en particulier, vers le pays d’origine. Ils ont, d’autre part, plaidé pour la création d’un centre culturel algérien dans chacun des pays de résidence. Une idée à laquelle a toujours adhéré le président de l’APN. Il jugera utile « la création d’une maison de la culture qui rassemble tous les Algériens, quelle que soit leur appartenance politique ».
Safia D.