Ould kaddour affirme que cela ne se fera pas sans contrepartie : Statoil veut revenir en Algérie

Ould kaddour affirme que cela ne se fera pas sans contrepartie : Statoil veut revenir en Algérie

«Les étrangers ont besoin de notre gaz et nous avons besoin de leurs technologie et savoir-faire», a souligné le P-DG de la Sonatrach.

Statoil bientôt de retour en Algérie, mais pas sans…contrepartie! En effet, le président-directeur général (P-DG) de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a affirmé, hier, lors d’un panel tenu dans le cadre de la 1ère conférence- exposition sur la transition énergétique organisée par Sonatrach, Sonelgaz et le Forum des chefs d’entreprise (FCE), sous le haut patronage du président de la République, que le géant norvégien avait exprimé son souhait de revenir en Algérie. A ce propos, il a fait savoir que, lors d’une réunion qui l’a regroupé mardi dernier avec des responsables de Statoil, les deux parties ont discuté des possibilités de coopération. Alors que Statoil veut revenir à un champ gazier qu’elle a abandonné depuis deux ou trois ans, Sonatrach lui a demandé: «Si vous voulez revenir à ce champ de gaz pour le développer, il faudrait, en contrepartie, développer le solaire pour qu’il y ait une intégration globale dans le projet», a affirmé le P-DG de Sonatrach.

Ould Kaddour a rappelé que Sonatrach avait déjà développé des activités dans le solaire dans le cadre de ses projets d’énergies renouvelables. Selon lui, la stratégie de la compagnie pour 2020-2030 accorde une grande importance au partenariat avec les étrangers. Il estime dans ce sens que la transition énergétique nécessite une conjugaison des efforts des secteurs public et privé couplés à une collaboration avec le partenariat étranger.

Le P-DG de Sonatrach a souligné que d’aucuns perçoivent Sonatrach comme une «locomotive» alors qu’elle ne peut entreprendre seule cette transition énergétique. Dans ce sens, a-t-il poursuivi, la transition énergétique nécessite à la fois un partenariat public-privé et un partenariat nationaux-étrangers. Il a ainsi préconisé un partenariat entre le secteur national public et privé, qui doit être conforté par des partenaires étrangers lesquels «ont besoin de notre gaz et nous avons besoin de leur technologie et savoir-faire». Présent à cette conférence-exposition, le P-DG du français Total Solar, Julien Pouget, a considéré que l’Algérie possédait d’importants potentiels dans le domaine des énergies renouvelables, notamment dans le solaire. Il a ainsi fait part de l’intérêt porté par sa compagnie au marché algérien et au renforcement du partenariat déjà existant. Quant au vice-président de la compagnie énergétique italienne ENI, Luca Consentino, il a exprimé la disposition de sa firme à accompagner l’Algérie dans sa transition énergétique et à travailler avec Sonatrach pour développer son industrie des énergies renouvelables.