Le président de l’Association des anciens du ministère de l’armement et des liaisons générales (MALG), M. Daho Ould Kablia, a réfuté, dimanche à Alger, qu’Abane Ramdhane, un des responsables de la Révolution algérienne, ait tenté de négocier avec les autorités coloniales françaises à l’insu des instances de la Révolution.
« Le défunt Abane Ramdhane n’a jamais cherché un quelconque arrangement avec le gouvernement français à l’insu des instances de la Révolution, tel qu’ilil a été suggéré par le colonel Ali Kafi, dans ses mémoires, et tout récemment par le colonel Ammar Benaouda », a indiqué, M. Ould Kablia, également ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, lors d’une conférence sur les Accords d’Evian, animée au siège du ministère des Affaires étrangères.
Il a rappelé, à ce sujet, qu’Abane Ramdhane avait rencontré, pour la première fois, deux émissaires de Pierre Mandes France, dont l’avocat René Stibbe à qui, a-t-il précisé, il avait expliqué que le Front de libération nationale (FLN) ne pouvait négocier avec le gouvernement français qu’à travers une délégationofficielle française et une délégation algérienne dans laquelle devrait figurer des responsables de l’intérieur et de l’extérieur.
M. Ould Kablia a également affirmé que le défunt Abane Ramdhane qui était l’artisan du contenu politique de la Charte de la Soummam (20 août 1956), avait mis des préalables pour toute négociations avec le gouvernement français, à savoir la reconnaissance du FLN en tant qu’unique représentant du peuple algérien et le droit des Algériens à l’autodétermination et l’indépendance.