Ould Kablia est ministre de l’Intérieur et ordonnateur linguisitique à ses heures. Il vient de le montrer concernant les prénoms amazighs.
La mesure était celle de Sellal lors de sa visite à Tizi Ouzou. Il avait annoncé l’autorisation de 300 prénoms amazigh dans l’état civil. Pourquoi 300 seulement au pays de Massinissa ? s’interroge les militants de la cause amazigh. Depuis, le gouvernement a ordonné aux services de l’état civil à travers le pays d’enregistrer les noms des nouveau-nés en langue arabe, a indiqué mercredi à Tindouf le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia.
Pourquoi cette précision ? Réponse du docte ministre : « Cette décision vise à éviter les nombreuses fautes d’orthographe commises dans l’écriture des noms » lors de leur transcription dans les documents de l’état civil.
Il a précisé dans ce contexte que « 300 noms en tamazight seront désormais écrits en langue arabe ». L’art d’écrire une langue avec une autre est celui de ce gouvernement qui se refuse à reconnaître l’évidence. Cette déclaration nous rappelle surtout ces politiques qui reconnaissent du bout des lèvres et le doigt dans le nez, tamazight, mais « à condition qu’elle s’écrive en caractères arabes ». Une manière comme une autre de l’enterrer mieux que ce qu’elle est actuellement.

Le combat pour tamazight n’est pas fini, n’en déplaise à Abdelmalek Sellal qui a conseillé à Tizi Ouzou de ne pas politiser la question.
Yacine K.