Ould Kablia refuse d’autoriser un congrès extraordinaire des redresseurs du FLN

Ould Kablia refuse d’autoriser un congrès extraordinaire des redresseurs du FLN
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Alors que leurs troupes sont à pied d’œuvre pour préparer leur congrès extraordinaire qu’ils ont annoncé pour bientôt, les redresseurs du FLN menés par Salah Goudjil vont devoir désormais s’en remettre au ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, qui a signifié que Goudjil and co n’auront pas d’autorisation.

Daho Ould Kablia qui s’exprimait en marge de la visite du président de la République au chantier du Centre international des conférences du Club des pins à Alger, a affirmé en réponse aux questions des journalistes à ce propos qu’«il n’y aura pas de congrès pour le mouvement de redressement», avant d’expliquer que le Mouvement de redressement et d’authenticité (MRA) «est un mouvement qui n’existe pas légalement, même pas formellement».

Il s’agit, selon lui, «de personnes». «Je ne pense pas qu’elles puissent tenir un congrès», a-t-il déclaré, car «pour tenir un congrès, il faut remplir des conditions de représentation, de nombre de délégués, de nombre de wilayas et d’objectifs». Par contre, s’il s’agit d’un congrès pour la création d’un nouveau parti, Ould Kablia ne s’y oppose pas : «Nous serions d’accord s’ils veulent tenir un congrès pour créer un nouveau parti.

Mais pour organiser un congrès extraordinaire d’un parti qui existe, il faut revenir au règlement intérieur de ce parti, le FLN en l’occurrence.

Il y a un certain nombre de conditions à remplir», a-t-il ajouté, avant de lâcher en réponse aux pressions des journalistes qui lui demandaient quelle serait sa réaction si les conditions d’un congrès extraordinaire sont réunies : «Attendons pour voir». Pour rappel, Salah Goudjil, coordonnateur du mouvement, avait appelé lors d’une conférence de presse

«les militants sincères» à se préparer pour l’organisation d’un congrès extraordinaire duquel sera issu le nouveau secrétaire général «qui sera élu démocratiquement». Mais Salah Goudjil semble au fait de la réponse de l’Intérieur lorsqu’il affirmait lors de la même conférence de presse qu’il faut attendre la nouvelle loi sur les partis pour décider, expliquant qu’il faut s’adapter aux textes.

S’agissant de la conférence nationale du mouvement autorisée par l’Intérieur, tenue le 13 octobre, Ould Kablia a expliqué que ceux qui avaient demandé l’autorisation s’étaient présentés en tant que personnes. «Ces trois personnes ont précisé dans leur demande que l’objectif de leur rencontre était d’étudier les réformes présidentielles.

Pour cela, on ne peut empêcher personne d’en débattre. Je n’ai pas à demander des excuses à Belkhadem pour avoir autorisé cette réunion. La crise du FLN est interne.

Elle est nuisible pour le pays et pour le parti», a-t-il indiqué. Salah Goudjil avait aussi justifié l’autorisation de l’Intérieur par un texte qu’il a dû exhumer pour se conformer à la loi. «C’est une loi qui date des année 1990», avait-il expliqué. Quelle sera alors la réponse des redresseurs qui semblent décidés à destituer Belkhadem «au plus tard janvier 2012» ? Le niet d’Ould Kablia, il est vrai, n’est pas définitif.

S. M