Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a indiqué jeudi à Alger, en marge d’une réunion avec les walis, que les partis politiques ont droit d’accès au fichier électoral pour peu qu’ils en fassent la demande.
Le ministre démentait ainsi les accusations dont son département faisait l’objet de la part des formations politiques. «Nous n’avons opposé aucun refus. Le fichier électoral est accessible sur demande et le ministère n’a reçu aucune demande en ce sens» a-t-il regretté. Et de préciser, «il n’appartient pas à l’administration de distribuer les documents afférents au fichier électoral à tous les partis. Les représentants des partis n’ont pas à s’adresser aux walis. Ils doivent s’adresser directement aux APC ou à la direction générale de la réglementation pour avoir les documents». Il a rappelé que «la loi électorale garantit aux partis l’accès au fichier électoral» et que «ceux qui refusent de remettre le fichier électoral aux partis politiques seront passibles de sanctions». Le fichier électoral est constitué de 21.664.345 électeurs et électrices a révélé le ministre de l’Intérieur. Ces chiffres englobent le corps électoral au niveau national y compris la communauté algérienne à l’étranger a-t-il indiqué. Les femmes représentent (45,60%) soit 9.891.553 électrices contre (54,34%) pour les hommes, soit 11.772.792 électeurs. Abordant la question de l’observation étrangère des élections, Ould Kablia a précisé que 551 observateurs étrangers sont attendus lors des élections du 10 mai prochain. L’Organisation des Nations Unies (ONU) a dépêché 10 observateurs, l’Union africaine (UA) 250, la Ligue des Etats arabes 110, l’Organisation
de la coopération islamique (OCI) 20, l’Union européenne (UE) 150, National democratic institute (NDI) 9 et les indépendants 02. Cela étant, concernant l’affichage dont on déplore l’anarchie et le retard, le ministre a rejeté la balle aux partis politiques tout en estimant que «que cela (le retard dans l’affichage) n’aura aucune influence sur le vote. C’est un rendez-vous important». Selon le ministre, «ceux qui ont des moyens ont procédé à l’impression des affiches dans les temps», arguant que l’administration avait tout mis au point avant le lancement de la campagne.
Selon Ould Kablia, il appartient aux partis, aux APC et aux services de sécurité de veiller à la protection des affiches. Le ministre a regretté le fait que «des jeunes un peu violents, irresponsables et dénués de sens civique» recourent à la destruction des affiches électorales collées sur les panneaux d’affichage aux quatre coins du pays. Mais Ould Kablia n’en a pas moins estimé à propos de la Commission nationale de surveillance des élections, «qu’elle en fait trop». Et de trancher : «La commission pose beaucoup de questions et s’attache trop aux détails. Il y a des problèmes importants que la commission prend en charge, mais il ne faut pas qu’elle se noie dans le détail».
Par : BELKACEM LAOUFI