Ould Kablia persiste et signe: « Salah Bouakouir est un martyr »

Ould Kablia persiste et signe: « Salah Bouakouir est un martyr »

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Pour l’ex-ministre de l’Intérieur «Salah Bouakouir a donné au Malg le projet de Constantine, il a également donné un dossier sur les intentions de l’occupant français concernant le pétrole en Algérie».

Héros ou traître? 57 ans après sa mort, Salah Bouakouir fait toujours autant polémique. Daho Ould Kablia insiste toujours pour sa réhabilitation.

L’ex-ministre de l’Intérieur était, hier, l’invité du forum du quotidien El Moudjahid, où il est revenu sur la «fâcheuse» question des amis du Malg, à leur tête Salah Bouakouir. «Salah Bouakouir était certes, secrétaire général adjoint, chargé des affaires économiques, au sein du gouvernement de l’Algérie française. Cependant, il entrera en contact avec Ferhat Abbas en Inde pour intégrer la révolution algérienne, sa contribution fut très importante»,a affirmé celui qui fut secrétaire général du DDR du ministère de l’Armement et des Liaisons générales (Malg, le précurseur des services secrets algériens, Ndlr). Il soutient dans ce sens que Salah Bouakouir a énormément aidé la révolution algérienne.

«Salah Bouakouir a donné au Malg le projet de Constantine, il a également donné un dossier sur les intentions de l’occupant français concernant le pétrole en Algérie», a-t-il révélé en rappelant qu’il faisait partie de ceux qu’on appelle les «amis du Malg» dont beaucoup ignorent l’existence du fait qu’il agissait en toute discrétion. «Même d’anciens présidents, à l’image de Ahmed Ben Bella ou de Houari Boumediene, ignoraient l’existence de ces «amis du Malg», puisque ces derniers agissaient en toute discrétion et refusaient que leurs noms ne soient communiqués aux militants, de peur que ces derniers les dévoilent à l’occupant sous la torture», a-t-il fait savoir avant d’appeler encore une fois à la réhabilitation de celui qu’il qualifie de «héros». «Salah Bouakouir mérite le statut de martyr, puisqu’il a grandement aidé la révolution algérienne, raison pour laquelle il a été tué par les services spéciaux français», souligne Daho Ould Kablia avant de rappeler que l’actuelle rue Krim Belkacem portait le nom de cet homme avant d’être débaptisée par le défunt président Mohamed Boudiaf. «Boudiaf avait changé le nom de cette rue en affirmant que Salah Bouakouir était un harki. C’est vrai que Krim Belkacem est plus grand que Salah Bouakouir dans la révolution algérienne, mais Boudiaf ne devait pas traiter Bouakouir de traître», s’est-il indigné.