Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a démenti les informations selon lesquelles le gouvernement serait sur le point de prolonger les délais de dépôt des candidatures, dont la date limite est fixée, pour rappel, au 26 mars.
«Il n’y aura pas de prorogation des délais » a, en effet, indiqué hier Daho Ould Kablia. Le ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée à l’adoption de trois ordonnances, a ainsi mis fin aux souhaits exprimés notamment par certains nouveaux partis politiques. Ces derniers, qui ont obtenu leur agrément tout récemment, ont exprimé cette volonté dans l’espoir que le gouvernement leur accorde un délai supplémentaire afin de pouvoir confectionner un maximum de listes électorales en vue des élections législatives du 10 mai. A propos de la possibilité d’accorder des agréments pour de nouveaux partis d’ici lundi prochain ce qui pourrait probablement leur permettre de participer aux législatives, le ministre s’est montré sceptique. « Etant donné que la date limite de dépôt des candidatures est fixé pour le lundi, je ne pense pas qu’il y ait de nouveaux partis qui peuvent présenter des listes électorales », a-t-il souligné ajoutant que « c’est pour cela que nous nous donnons le temps nécessaire pour l’examen de la dizaine de dossiers déjà déposés à notre niveau ». Le département ministériel de Daho Ould Kablia a déjà accordé des agréments à une vingtaine de nouveaux partis politiques. Toujours à propos des élections du 10 mai, le ministre de l’Intérieur a, après avoir indiqué que
« l’opération de vote se déroulera comme d’habitude », a précisé que la question des bulletins de vote n’a pas encore été tranchée. L’affaire des bulletins de vote est du ressort de la commission nationale de contrôle des élections », a-t-il affirmé. Les partis divergent encore sur cette question. En effet, si certaines formations préfèrent mettre la photo du premier responsable du parti sur le bulletin de vote, d’autres préfèrent plutôt mettre des numéros sur les listes électorales et ce, pour faciliter la tâche aux électeurs. Ould Kabila a, par ailleurs, déclaré «illégal» le fait de demander aux candidats une contribution financière pour la campagne électorale et de la verser dans les comptes de son parti. Le président du FNA, Moussa Touati, a révélé récemment avoir exigé des candidats le versement d’une somme financière oscillant entre 100 et 500 millions de centimes. Une annonce qui a fait les choux gras de la presse nationale. Cependant le ministre de l’Intérieur a rappelé que son ministère «n’est pas au fait» de cette information en indiquant qu’«il n’y a pas de mesures» précises à prendre à cet effet. Enfin, interrogé sur l’affaire de deux journalistes « matraqués » par les forces de police alors qu’ils couvraient une manifestation publique avant-hier à Alger, Ould Kablia dira que « les lois sont connues et s’appliquent à tous. Si un agent de l’ordre porte atteinte à un citoyen, c’est à ce dernier de porter plainte auprès de la justice ou devant la direction de la police. Et si on ne prend pas des mesures, il faut alors nous demander des comptes ».
Par : Kamal Hamed