Le ministre de l’Intérieur des collectivités locales, Dahou Ould Kablia, était dimanche vendredi 24 avril à l’assemblée populaire nationale pour présenter le nouveau code communal.
Il a rencontré des journalistes dont celui de DNA en marge des travaux pour évoquer les réformes annoncés par le président ainsi que l’enquête sur l’assassinat d’Ahmed Keroumi. Premier enseignement, les textes sur les réformes politiques annoncées vendredi 15 avril ne sont pas prêts avant la fin de l’année. Questions et réponses.
Question : 75% des réformes annoncées par le président de la République relèvent de la compétence de votre ministère. Vous avez déclaré que le début de ces réformes est la révision du Code de la commune. Quand est-ce que s’achèveront ces réformes ?
Dahou Ould Kablia : Chaque chose a son propre calendrier. Disons que nous allons accélérer, mas lentement.
Justement, le Président n’a fixé ni le calendrier, ni les priorités de ces réformes ?
Le président ne fixe ni calendrier ni proposition, est-ce donc moi qui dois fixer le calendrier ? Moi je travaille sur les objectifs qui me sont assignés, à savoir la révision des lois qui ont toujours été présentées par le ministère de l’Intérieur. Je ne vais pas m’interférer dans des affaires qui ne relèvent pas de mes prérogatives, même si plus tard, au niveau du Conseil des ministres ou du gouvernement, j’aurai mon mot à dire en tant que responsable du secteur.
Vous venez de dire devant les députés que ce nouveau code est ouvert à toutes les révisions ?
Non, j’ai dit que ce code repose sur trois axes principaux. Sur le régime institutionnel, c’est-à-dire la loi premièrement. Sur les hommes, deuxièmement et sur les moyens financiers, troisièmement. Pour les hommes nous avons parlé du problème de la formation, du statut des élus, du problème de l’administration communale. Pour les moyens financiers, ils seront pris en charge dans le cadre de la réforme des finances locales et de la réforme de la fiscalité locale.
Tout cela donne un ensemble qui permet aux APC de fonctionner convenablement. Les autres textes évidemment, le code électoral, le code de la wilaya, la loi sur les partis et celle sur les associations seront également examinées très rapidement et très prochainement. Nous avons installé 5 ateliers qui travaillent sur ces projets de loi. Nous espérons que tous ces textes seront achevés avant la fin de l’année.
Vous avez dit que ce code est transitoire. Pouvez-vous être plus explicite ?
Vous savez que dans les années 2000 à 2004, il y a eu la commission Missoum Sbih [ actuel ambassadeur d’Algérie à Paris, NDLR] qui avait travaillé sur la réforme des missions et des structures de l’Etat. On a dit que ce nouveau code est provisoire. Or, provisoire ça peut être 5 ans, ça peut être 10 ans. En tous cas ce code sera de vigueur jusqu’au moment où l’on trouvera les moyens d’examiner de quelle manière doit fonctionner l’Etat algérien dans le cadre de la répartition des pouvoirs entre l’autorité centrale et les autorités décentralisées.
Le ministère de l’Intérieur a-t-il déclenché une enquête sur le mort du Professeur Ahmed Kerroumi ?
L’enquête est diligentée immédiatement, c’est le fait de l’action publique. Le ministère de l’Intérieur n’a pas besoin de diligenter une enquête, c’est le fait du procureur. C’est ce qu’il a fait et l’enquête est en cours. Nous espérons fortement que les faits soient très rapidement élucidés et une solution soit trouvée.