Les négociateurs des accords d’Evian et les membres du gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA) ont été empêchés de gouverner à l’indépendance et cela a fait perdre au pays 40 ans pour sa construction.
C’est ce que Dahou Ould Kablia, en sa qualité du président des anciens du ministère l’armement et des liaisons générales (MALG), a déclaré aujourd’hui dans sa conférence inhérente aux accords d’Evian donnée à Tizi Ouzou.
Pour lui que du temps perdu à la libération du pays en écartant » ces hommes d’Etat « . Dans son long exposé il est revenu dans le détail sur le processus de négociations entre les dirigeants de la guerre de libération nationale et l’occupant Français en s’appuyant sur des archives, qu’il a affirmé avoir gardé à son niveau pour les besoins des mémoires, et qu’il compte d’ailleurs mettre en écrit prochainement.
Dahou Ould kablia a apporté son démenti au témoignage de Ali Kafi selon lequel Abane aurait arrangé les choses pour faire échouer les premiers contacts secrets avec le gouvernement Français en vue de lancer des négociations en affirmant que c’est Guy Mollet qui avait décidé de mettre fin à ces contacts le 26 mars 1956 eu égard aux exigences posées comme préalables à l’ouverture de ces négociations par précisément Abane Ramdane.
Autre révélation, faite par l’ancien du MALG, concerne le fait que certains des cinq dirigeants de la révolution détenus ont tourné le dos au pays à son indépendance en pensant que leur détention arrangeait les calculs des négociateurs. Il n’a pas manqué aussi de révéler que le différend qui opposait Ben Bella à Boudiaf datait d’avant même le déclenchement de la guerre de libération et qui est resté même après l’indépendance.
Dahou Ould Kablia a relevé qu’il n’y a pas d’historiens capables de rédiger l’histoire de notre glorieuse révolution sans amalgames comme c’est le cas actuellement dans de nombreux ouvrages. Abordant la récente médiatisation de la guerre de libération par les médias Français, il a indiqué qu’ils nous ont devancé eu égard à l’approche de l’élection présidentielle dans ce pays tout en faisant remarquer que le début officiel de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance est fixé pour le 05 juillet prochain et va s’étaler jusqu’à l’année prochaine. Néanmoins il a rappelé que Sarkozy a eu droit déjà à ses premières réponses, à ses récentes déclarations sur la guerre d’Algérie, promettant qu’il le fera à chaque fois que c’est nécessaire.
