Ould Kablia attendu aujourd’hui à la frontière algéro-malienne,L’Algérie face à la montée de l’activité terroriste

Ould Kablia attendu aujourd’hui à la frontière algéro-malienne,L’Algérie face à la montée de l’activité terroriste
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Dans un contexte sécuritaire menaçant et une instabilité que connaît la région sub-saharienne, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia accompagné d’une délégation importante est attendu aujourd’hui aux frontières algéro-maliennes, selon des sources locales.

L’Algérie se retrouve de nouveau face à la montée des risques sécuritaires au niveau de ses frontières avec la recrudescence de l’activité terroriste marquée par le retour de Belmokhtar à travers l’attentat suicide qui a frappé le nord du Niger la semaine dernière qui serait venu, selon le président de ce pays, de la Libye.

Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia accompagné d’une délégation importante est attendu aujourd’hui aux frontières algéro-maliennes, selon des sources locales citées hier par quelques médias.

Le ministre aura «à inspecter la situation des habitants aux frontières et les camps des refugiés maliens. Cette visite sera entamée de la ville de Bordj-Badji Mokhtar située à 18 km de la ville d’Elkhalil malienne».

LG Algérie

Avec les interventions militaires étrangères au nord du Mali et bien avant en Libye, l’Algérie est tenue d’être plus vigilante dans la protection de ses frontières contre toute menace, sachant qu’avec les troubles qu’ont connus certains pays frontaliers de l’Algérie, dont la Libye, la Tunisie et le Mali, les enjeux sécuritaires pour l’Algérie sont énormes. Il est à noter que le déplacement de Ould Kablia intervient à un moment où les terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et ceux sévissant sous les ordres de Mokhtar Belmokhtar, tentent d’accéder aux territoires des pays voisins, comme en témoigne le double attentat perpétré jeudi dernier au Niger.

Selon certains observateurs, l’Algérie, la Mauritanie et autres pays de la région, qui ont fermé leurs frontières avec le Mali, pour empêcher toute tentative de la part des terroristes d’accéder à leurs territoires au cours de l’offensive militaire au nord malien, sont menacées par les terroristes pour avoir, justement, pris cette décision.

Selon plusieurs observateurs, «Aqmi et le Mujao auraient installé leurs camps d’entraînements au nord de la Libye, après avoir fui le nord-Mali». D’ailleurs, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a affirmé il y a deux jours, que l’attentat qui a été perpétré au nord du Niger, jeudi dernier «venait de la Libye».

Cette information a été démentie hier par le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, en visite à Bruxelles. Selon ce responsable, les auteurs des deux attaques perpétrées jeudi au Niger, contre un camp militaire à Agadez et un site nucléaire français à Arlit, ne venaient pas de Libye. Toutes les allégations indiquant que les auteurs venaient de Libye sont «sans fondement et ne correspondent pas à la réalité», a assuré M. Zeidan au cours d’un point de presse à Bruxelles, à l’issue d’un entretien avec le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy. La Libye n’est «pas un foyer du terrorisme», a-t-il soutenu

Il est à souligner que malgré la montée de l’activité terroriste, l’Algérie s’engage à soutenir le Mali. A ce propos, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué dimanche dernier à Addis-Abeba (Ethiopie) que le Mali peut «toujours compter» sur l’Algérie pour retrouver sa stabilité.

Sur le plan pratique, l’Algérie essaye de protéger ses frontières, notamment avec la Libye, la Tunisie, le Maroc et le Mali, en renfonçant la coopération bilatérale dans ce cadre en plus du déploiement des forces sécuritaires avec toute la logistique qu’il faut au niveau des postes frontaliers.

Nacera Chennafi