L’Algérie a toutes les raisons de craindre le pire dans une situation où tout n’est que confusion, et de prévenir les infiltrations.
L a crise libyenne inquiète au plus haut point l’Algérie. C’est pourquoi au tout début du soulèvement populaire qui a pris une ampleur dramatique l’Algérie a pris les devants. Pour cela d’importants moyens militaires sont déployés le long de la frontière libyenne pour tenter de déjouer toute velléité terroriste.
La Libye qui est en proie à une crise sans précédent et qui est entré en guerre avec les insurgés rebelles et les forces de la coalition est maintenant un moulin ouvert à tous les vents et où les dépôts d’armes sont accessibles à tous. Et c’est précisément ce que recherche l’AQMI qui n’aurait plus besoin de se creuser les méninges pour acheter et faire passer des armes pour sa sale besogne.
Pour elle la Libye est tout indiquée, c’est bien connu, c’est en période de guerre que l’on fait les meilleures affaires. Et les terroristes ne manqueront pas d’acquérir d’importants lots d’armes et de munitions pour relancer leur basse besogne dans le Sahel, d’autant que les forces militaires libyennes ont déserté les postes frontaliers devenus de véritables passoires où contrebandiers de tout acabit et terroristes tentent de passer entre les mailles des filets des forces de sécurité algériennes.
L’Algérie a toutes les raisons de craindre le pire dans une situation où tout n’est que confusion et de craindre les infiltrations du groupe de Droudkel. Il n’est plus question que notre pays revive les affres de la décennie noire avec son lot d’assassinats, d’attentats kamikaze et autres atrocités.
La guerre est à nos portes et la vigilance est de mise, c’est pourquoi le ministre de l’Intérieur a lancé un appel aux populations des régions frontalières pour s’impliquer dans la sauvegarde de l’intégrité du territoire et l’implication des Touaregs qui ont une parfaite connaissance du terrain est plus que nécessaire pour faire barrage aux incursions terroristes.
Les autorités algériennes font de la sécurité des frontières leure gageure. La paix et la sérénité retrouvées grâce aux mesures de la rahma, de la concorde et de la réconciliation nationale initiées par le président de la République ne doivent à aucun prix être sacrifiées sur l’autel de l’instabilité de la région.
S. H.