«Nous dépenserons autant qu’il faut pour doter Tizi Ouzou d’infrastructures de renom, et à la hauteur de son passé et de son combat séculaire pour la valorisation de l’art et de la culture», a déclaré le directeur de la culture, jeudi dernier.
Aussitôt la délibération portant institution d’une commission d’enquête sur la gestion des deniers publics au sein de son secteur adoptée par l’Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou, le directeur de la culture, Ould Ali El Hadi, est sorti de son mutisme pour répondre à ceux qu’il qualifie de «détracteurs».
«La polémique qui a éclaté ces derniers jours sur le coût de la restauration du Théâtre Kateb Yacine n’est qu’une manœuvre malintentionnée de ceux à qui le mot culture fait peur et des ennemis de la construction». C’est en ces termes que le directeur de la culture a répliqué jeudi aux attaques du P/APW de Tizi Ouzou, Mahfoud Belabbas, qui dans sa déclaration liminaire de la semaine dernière a déclaré que «la rénovation dudit théâtre, effectuée dans des conditions plus que douteuses, a coûté des sommes qui ont dépassé de beaucoup sa réalisation».
Dans son allocution de clôture, à l’issue des journées théâtrales d’expression amazighe, qui se sont déroulées du 26 au 30 décembre 2010 à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, M. Ould Ali a répondu aux attaques dont il est l’objet de la part d’élus du RCD, initiateurs de la commission d’enquête.
Au sujet de la restauration du théâtre régional, le même orateur a tenu à apporter une précision. «Plus de 54% du budget sont réservés à l’équipement pour le mettre au niveau des usages et des standards internationaux dans le domaine», a-t-il déclaré, tout en invitant élus, artistes, associations et simples citoyens à se rendre sur place et voir de visu la grandeur de cette œuvre.
«J’assume l’entière responsabilité de la réalisation de cette œuvre, etje m’enorgueillis d’être l’initiateur de ce projet qui redonne de l’âme à notre ville… Nous dépenserons autant qu’il faut pour doter Tizi Ouzou d’infrastructures de renom et à la hauteur de son passé et de son combat séculaire pour la valorisation de l’art et de la culture.»
Par ailleurs, et s’agissant de l’institution d’une commission d’enquête pour son secteur, Ould Ali El Hadi a simplement défié les promoteurs de cette initiative. «J’invite les détracteurs de notre action à apporter la moindre preuve à leurs accusations», a-t-il dit, avant d’ajouter que, pour sa part, il sera disponible à apporter toute l’information attestant la «rationalité» des dépenses au sein du secteur de la culture et surtout de leur «transparence».
Par Aissa Moussi
