Les mesures avancées hier, par le ministre de la Santé, M. Djamel Ould Abbès, ont été applaudies par les délégués du collectif des résidents autonomes.
Le bras de fer qui opposait les médecins résidents à leur tutelle, le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, a apparemment pris fin hier, après que les deux parties eurent trouvé un terrain d’entente.
En effet, après plus de deux mois de grève et des heures de négociations, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a avancé une série de mesures pour répondre aux doléances des médecins résidents. Ces mesures vivement applaudies par leurs délégués, vont de l’augmentation « conséquente » du pré-salaire, à la révision du programme pédagogique de ces médecins.
Justement, la nouvelle appellation de ces médecins résidents est désormais « médecins spécialistes stagiaires ». Des médecins qui voient leur rémunération augmenter de 70 % à 110%, soit une augmentation de deux à trois fois leur salaire actuel. Ce régime indemnitaire sera indexé sur celui des médecins généralistes avec ladite majoration. Aussi, un salaire de 50.800 DA devrait atteindre, sans les primes, les 94.800 DA, selon les représentants du ministère.
Par ailleurs plusieurs primes réclamées par les grévistes ont été octroyées par la tutelle. Il s’agit entre autres, de la prime de contagion, majorée à 3.000 DA, et l’indemnité de garde qui augmente pour atteindre les 2.000 DA, alors que les médecins réclamaient 4.000 DA.
Une commission des sages sera également installée incessamment. Composée de diverses personnalités, tant scientifiques que médicales et universitaires, cette commission devrait se pencher entre autres, sur la question du service civil.
Concernant les examens que ces médecins « spécialistes stagiaires » devaient passer à la fin de l’année universitaire, soit en juin, ceux-ci ont été renvoyés au mois de septembre prochain, la raison étant que les sept semaines de grève ont grandement perturbé les cours.
La réunion qui a regroupé le ministère de la Santé et le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, ainsi que les délégués du collectif des résidents autonomes, a aussi débouché sur la décision d’enclencher les travaux pour l’élaboration du statut de ces médecins résidents avant la date butoir du 30 juin.
« C’est une chose que je ne souhaite pas, et j’espère que le dialogue avec les représentants des praticiens spécialistes permettra de finaliser leur dossier avant l’échéance du 30 juin 2011 », a indiqué le ministre de la Santé.
M. Ould Abbès a donné instruction, par la même occasion, aux cadres de l’administration centrale de « travailler en commun avec ces syndicats » pour « prendre en charge leurs doléances socioprofessionnelles et veiller à ce que nul ne porte atteinte à la dignité de quelque corps que ce soit ». Dans ce cadre, il a précisé que les régimes indemnitaires de tous les corps devraient être prêts dans une semaine au plus tard et ne restera alors que celui des spécialistes.
Le ministre de la Santé a affirmé que les augmentations qui vont toucher l’ensemble des corps de la santé vont coûter à l’Etat quelque 50 milliards de dinars.
Ces augmentations salariales vont se répercuter positivement sur la prise en charge des malades, a-t-il souligné.
Evoquant le régime indemnitaire, il a relevé qu’il concerne tous les autres corps du secteur médical, expliquant que « l’ancrage juridique a été mis en place pour l’ensemble des corps ».
Amel Z.