Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière annonce des «augmentations salariales conséquentes» pour le personnel médical. S’exprimant, hier lors de la clôture de la Conférence nationale sur la politique de la santé et la réforme hospitalière tenue au Club des pins à Alger, Ould Abbès indiquera qu’une grille des salaires a été déjà confectionnée au niveau de son département.
I l expliquera que tout le personnel de la santé sans exclusion aucune sera concerné par ces augmentations. Tout en qualifiant les salaires actuels de « honte », il précisera, toutefois, que ces dernières (augmentations) seront décidées en prorata des priorités et des zones d’exercice.
Le ministre s’est longuement attardé sur les revendications des paramédicaux. Il dira, d’emblée que celles-ci sont des plus légitimes comme celles, d’ailleurs « de tous les praticiens de la santé publique»
Dans ce sillage, Ould Abbès fera savoir que la grève du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) est illégitime. Notons que ces derniers ont observé une grève de deux jours la semaine dernière. Ils revendiquent la promulgation de leur statut et leur intégration dans le tableau « A » catégorie « 11 ».
Le même responsable déclara que le dialogue est ouvert à toutes les entités syndicales sans exclusion aucune. « je suis pas un homme d’affrontement. Je suis de coeur avec les médecins. Leurs revendications sont légitimes. Je respecte tous les syndicalistes et je veux que ce respect soit mutuel », dira-t-il. Et de renchérir : « moi-même j’ai constaté des anomalies graves dans le statut particulier des praticiens.
C’est pourquoi je porterai les correctifs nécessaires afin de satisfaire tout le monde et d’en finir ainsi d’avec ce litige qui est l’accumulation des longues années ». Il convient de souligner que cette Conférence sur la politique de la santé a été marquée par le retrait des syndicats autonomes du secteur et du Conseil national de l’ordre des médecins. Il est à constater, également, l’exclusion des paramédicaux, notamment ceux affiliée au SAP.
L’AVANT-PROJET DE LOI SUR LA SANTÉ SOUMIS AU GOUVERNEMENT FIN FÉVRIER
La mouture de l’avant projet de la loi sur la santé sera soumise au gouvernement fin février. L’annonce a été faite par Ould Abbès. D’ici là, ajoutera-t-il, une copie de ce document sera transmise à toutes les wilayas pour l’étude. « avant que la mouture finale soit présentée au gouvernement, une copie sera envoyée aux responsables locaux pour la concertation », promet-il. Et là, le premier responsable du secteur soutient que son département prendra en considération toutes les propositions des personnels de la santé.
Par ailleurs, le ministre et en ce qui concerne la pénurie des médicaments enregistrée ces derniers jours, ne veut plus entendre parler de produits en rupture de stock. Pourtant, la veille, le porte-parole du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines Snapo, Fayçal Abed avait annoncé la pénurie de pas moins de 230 marques dont 175 médicament de base. Mieux encore, le Snapo avait annoncé que toutes les pilules, sans exception aucune, sont absentes.
À la presse, qui a donné ces chiffres, Ould Abbès l’invitera à vérifier la vivacité de ces données auprès des institutions concernées à l’image du même Snapo oubliant que c’est cette institution, elle-même, qui les a communiqué auparavant.
S’agissant maintenant du phénomène des faux médicaments, le ministre de la Santé annoncera que l’État a pris déjà les devants en se dotant de trois appareils de contrôle. Pour cela, le ministre y croit dur comme fer que l’Algérie est bel et bien à l’abri du phénomène.
Amokrane Hamiche
Les rendez-vous médicaux bientôt informatisés
Les rendez-vous des malades au niveau des établissements hospitaliers seront bientôt informatisés, a indiqué, hier, à Alger, Youcef Benkaci, conseiller du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Une gestion informatisée des rendez-vous au niveau des structures de santé sera mise en place bientôt et concernera dans une première étape dix établissements de santé pilotes répartis à travers le territoire national, a précisé à l’APS, Benkaci, en marge de la Conférence nationale sur la politique de santé et la réforme hospitalière.
Le médecin généraliste devra orienter le malade vers un spécialiste, si cela s’avère nécessaire. Le patient s’inscrira ensuite au bureau chargé de programmer les RDV qui lui fournira un document comportant l’horaire de la visite ainsi que le médecin spécialiste et le service y afférent, a-t-il expliqué, ajoutant que les praticiens auront, quant à eux, quotidiennement une liste de patients à consulter.
Ces consultations spécialisées permettront également de faire une évaluation du nombre de consultations à la fois chez le généraliste et le spécialiste, et aussi d’avoir une traçabilité dans la prise en charge du malade, a-t-il dit, indiquant qu’actuellement les RDV se font par les praticiens eux-mêmes.