Les préoccupations des paramédicaux ont été officiellement prises en charge, a assuré hier à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès.
« Le ministère lance un appel solennel à l’ensemble des paramédicaux pour les informer que leurs préoccupations ont été officiellement prises en charge et qu’ils doivent accomplir honorablement leur mission dans l’intérêt du malade », a déclaré M. Ould Abbès, lors d’une visite d’inspection l’établissement public hospitalier de Birtraria Djilali-Belkhenchir (Alger).
Il a ajouté que le ministère a été « fidèle à ses engagements en prenant en charge les doléances des paramédicaux, mais a été surpris par l’appel à la grève du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) du 1er et 2 février, déclarée par la justice “injustifiée” et “illégale”.
« Le SAP a encore lancé un autre appel à la grève à partir du 8 février, qui a été également déclarée +illégale+ par la justice, en vertu d’une ordonnance de référé d’heure en heure datée du 6 févier 2011 », a-t-il précisé.
M. Ould Abbès a encore assuré que le ministère demeure « fidèle » à tous ses engagements avec les partenaires sociaux, rappelant qu’il a déposé à la Fonction publique le nouveau projet de statut avec le LMD et la catégorie 11.
Il a ajouté que le ministère « continuera toujours à traiter les revendications socioprofessionnelles avec l’ensemble des partenaires sociaux concernés ».
«Il n’y a pas de pénurie en vaccins mais plutôt un dysfonctionnement dans la distribution»
«Il n’y a pas de pénurie en matière de vaccins mais plutôt un dysfonctionnement dans la distribution», a affirmé dimanche dernier le Dr. Djamel Ould Abbès lors de sa visite d’inspection à l’Institut Pasteur de Dely Brahim et de l’annexe de Kouba. Le ministre annonce un stock de 6 mois au lieu de trois. « Ceci dit plus que prévu ». Afin de remédier à cette situation le ministre appelle à l’organisation d’une journée de sensibilisation en la matière avant la fin février. Pour ce qui est du problème des vaccins périmés stockés au niveau de l’annexe de l’IPA de Kouba depuis 20 ans et qui attendent l’autorisation du ministère de l’Environnement pour leur insémination le ministre a promis de saisir les instances concernées pour leur destruction dans les normes. En visitant les différents services de cette annexe cédée par le ministère de la Santé en 1974, le ministre s’est intéressé au moindre détail du laboratoire de diagnostic et de recherche en microbiologie vétérinaire et d’épizootiologie (diagnostic de la rage notamment) ainsi que le laboratoire de production des vaccins viraux vétérinaires le service de production des vaccins contre la rage (à usage humain et à usage vétérinaire), les animaux de laboratoire, les chevaux producteurs de sérum antirabique. Le ministre s’est rendu par la suite au siège de la Direction de Dely Brahim, où il a exprimé sa « fierté » quant à la qualité de formation de son personnel, à la bonne gestion de ses différents services ainsi qu’au matériel sophistiqué acquis par l’Institut qui s’est doté de trois appareils de détection de médicaments contrefaits. Conçus aux Etats-Unis, ces appareils de pointe disponibles uniquement en Algérie et en Afrique du Sud, d’un montant de 22,5 milliards de centimes, « devraient permettre aux cadres de l’Institut de détecter facilement les faux médicaments », a précisé le Dr. Djamel Ould Abbès. Le ministre a rappelé à cette occasion que l’Algérie avait signalé, par le biais de l’Institut Pasteur, certains médicaments contrefaits qui ont été retirés définitivement du marché mondial.
M. Ould Abbès a salué les efforts fournis par les cadres et le personnel de l’Institut notamment pour ce qui est du contrôle des médicaments aussi bien produits en Algérie que ceux importés et leur « conscience professionnelle » « Pour lutter contre la pénurie, les médicaments seront désormais commercialisés dans un délai ne dépassant pas les trois mois », a souligné le ministre rappelant que l’Etat s’est engagé à assurer la disponibilité de tous « les médicaments dont le citoyen a besoin ».
Sarah S.