Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes a menacé de sévir contre les cliniques privées qui ne se conformeront pas à leurs cahiers des charges en annonçant que le contrôle a déjà commencé par une enquête sur 109cliniques d’hémodialyse à travers le pays.
Cette inspection s’est soldée par l’établissement de 46 blâmes, 09 avertissements et 03 fermetures. A ce propos il a assuré que « nous allons mettre de l’ordre dans ce secteur » pour que les malades soient remboursés d’une façon équitable par rapport à ce qu’ils déboursent pour se soigner chez le privé.
Au sujet de la pénurie de médicaments le ministre a encore une fois imputé la responsabilité de ce problème aux lobbies, tout en évoquant le dysfonctionnement entre la demande et la distribution.
Afin de mettre fin aux dysfonctionnements qui touchent les établissements sanitaires en matière de disponibilité des médicaments, M. Ould Abbes a annoncé la tenue d’une réunion des pharmaciens des hôpitaux, la semaine prochaine.

Il a également déclaré qu’il est inconcevable que des médicaments soient périmés au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) alors que certains hôpitaux en connaissent un manque. M. Ould Abbes a dans ce sens cité l’exemple des 75 000 doses d’adrénaline périmées, signalées récemment au niveau de la PCH.
Pour ce qui est de la pénurie des antirétroviraux (médicaments contre le SIDA) à Oran, le ministre a été catégorique en déclarant qu’il n y a pas eu de manque mais plutôt un détournement des stocks vers d’autres destinations.
Pour renforcer les hôpitaux en médecins spécialistes il a indiqué que 2666 médecins suivent actuellement leur stage de spécialisation, tout en précisant que la priorité de cette formation a été accordée à certaines spécialités à l’image de la gynécologie et la radiologie. Selon les explications du ministre la carte de formation a été adaptée aux besoins du secteur de la santé.
M. Ould Abbes a également indiqué l’acquisition d’un lot de matériel médical, d’une valeur de 300 milliards de centimes, mais est toujours stocké depuis des années.
A ce titre, le ministre de la Santé a promis de prendre en charge ce dossier, et ce, en procédant à leur réaffectation là où les besoins sont exprimés et ouvrir les services pour lesquels ces équipements sont destinés.