Ould Abbès nie la pénurie, annonce une enquête, promet des sanctions : Brrrrr, on tremble déjà!

Ould Abbès nie la pénurie, annonce une enquête, promet des sanctions : Brrrrr, on tremble déjà!
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Brrrrrrr, on tremble déjà en écoutant le ministre algérien de la Santé annoncer des sanctions contre les businessmen du médicament. Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, a nié mercredi 17 août à Alger l’existence d’une pénurie de médicaments sur le marché national. Le ministre justifie la situation qui prévaut actuellement sur ce marché par «une mauvaise distribution» du médicament. Dans la foulée, il a annoncé une enquête et des sanction.

S’exprimant devant les journalistes en marge d’une réunion avec le comité de suivi de réalisation du projet algéro-émirati pour la fabrication de solutés massifs, M. Djamel Ould Abbès a déclaré qu’« il n’y a pas de pénurie de médicament, il y a une mauvaise distribution ».

« Parmi les 560 distributeurs existants en Algérie, beaucoup ne respectent pas les cahiers des charges, et font du business avec le médicament», a-t-il ajouté, indiquant qu’« une enquête est en cours et des sanctions seront infligées à ceux qui ne respectent pas la loi ». «Il faut maîtriser le secteur de la distribution pour maîtriser le médicament», a-t-il encore insisté.

Le ministre : pas de pénurie!

Le ministre avait affirmé au début du mois d’août qu’il n’y avait pas de pénurie de médicaments sur le marché national, tout en relevant le manque de deux médicaments entrant dans le traitement du cancer et du sida.

Il avait déclaré qu’il s’agissait d’une «fausse pénurie fomentée par des intrus qui ont pollué le marché», ajoutant qu’il y avait « en vérité un manque dans certains médicaments seulement ».

Depuis plus d’un mois une polémique fait rage en Algérie sur l’indisponibilité de plusieurs médicaments, notamment ceux administrés aux cardiaques et aux malades souffrants de cancers ou de sida.

Et accuse les barons de la distributions

Toutefois, le ministre récuse le terme de pénurie se défaussant sur des barons de la distribution sans pour autant apporter des éléments. Peut-être que l’enquête que M. Ould Abbès compte lancer y apporterait les preuves qui manquent jusqu’à présent.

Ce n’est pas la première fois que le ministre de la Santé annonce le lancement d’une enquête dont ce secteur qu’il dirige depuis mais 2010. En octobre de la même année, il avait annoncé l’ouverture d’une enquête sur les cliniques privées.

«Le rapport complet de cette enquête sera remis à la fin du mois en cours », affirmait le ministre samedi 16 octobre. On attend toujours les conclusions de ces investigations.