Ould Abbès et la grogne des praticiens spécialistes,«Le sit-in est nul et non avenu»

Ould Abbès et la grogne des praticiens spécialistes,«Le sit-in est nul et non avenu»
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Devenu pour lui la revendication majeure, le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique revient à la charge et réclame le statut particulier tant promis par la tutelle.

Voyant la promulgation du statut particulier tant promis par la tutelle repoussée aux calendes grecques, le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (Snpssp) est revenu à la charge, en organisant, lundi, un sit-in près du ministère.

Un mouvement de protestation qui a fait, aussitôt, réagir le premier responsable du secteur qui a déclaré, à partir de Aïn Defla où il effectuait une tournée de travail et d’inspection que «le sit-in est nul et non avenu».

Se référant au mandat syndical qui a, selon lui, expiré le 14 mars dernier, Djamel Ould Abbès a critiqué sévèrement le Snpssp, l’accusant d’agir dans l’illégalité depuis cette date. Prônant l’apaisement, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a rappelé qu’il avait reçu, à plusieurs reprises, les membres du syndicat et qu’il était toujours ouvert au dialogue.

«Je suis un homme de dialogue et je suis pour l’apaisement», a-t-il souligné. Revenant sur les revendications des médecins spécialistes, il a indiqué que la Fonction publique comptait plusieurs corps et plusieurs administrations et qu’il faudrait élaborer non pas un seul, mais plusieurs statuts particuliers. «Si on touche au statut d’un secteur donné, c’est assurément l’effet domino qui se produit», a-t-il indiqué. Tout en rappelant que les salaires des médecins spécialistes ont, depuis sa prise de fonctions, été révisés à la hausse, passant de 70.000 à 170.000 dinars par mois, le ministre a exprimé son refus de voir les médecins prendre le malade en otage.

Lors de sa tournée d’inspection, M.Ould Abbès a affirmé que sur instructions du président de la République, un nouvel hôpital de 240 lits sera prochainement construit.

Selon lui, cette infrastructure de santé publique allègera les souffrances des malades, particulièrement des 15.000 insuffisants rénaux qui sont en attente d’une greffe.

A une question relative aux personnes contractuelles, le ministre a promis de réexaminer leur cas et de les titulariser conformément aux textes de lois en vigueur. Djamel Ould Abbès a promis de régulariser leur situation d’ici peu.