Une dose coûte environ 3,9 euros, soit près de 20 millions d’euros pour la quantité globale de vaccins importés.
Quelques 5 millions des doses de vaccin contre le virus H1N1, importées l’année dernière à partir de différents pays, seront incinérées début novembre prochain. C’est ce qu’a déclaré, hier, Djamel Ould Abbés, ministre de la Santé de la population et de la Réforme hospitalière lors d’une réunion sur la couverture sanitaire des Hadjis pour la saison 2010.
Ainsi le ministre de la Santé a, à travers ce chiffre, rouvert le débat sur la mauvaise gestion de ce dossier. 5 000 doses seulement ont été utilisées.
C’est-à-dire 99% du budget national dégagé pour parer à cette épidémie, soit près de 20 millions d’euros finiront, dans une quinzaine de jours, dans les incinérateurs. Rappelonsle, une dose coûte environ 3, 9 euros. Il a indiqué que son département discute actuellement l’éventualité de remboursement par le laboratoire canadien (fournisseur de vaccin pour enfant), a-til précisé.

Il a estimé néanmoins que «L’OMS se trouve aujourd’hui au centre d’un grand scandale». Le constat est difficile à digérer, un enfant meurt chaque 30 secondes dans le monde à cause du paludisme, a-t-il ajouté. Djamel Ould Abbés promet, par ailleurs, de rattraper le retard qui caractérise le traitement par radiothérapie, en annonçant l’achat sur deux années de 57 machines de cout de plusieurs milliards de dinars, pour atteindre un nombre de 70 pour couvrir le déficit.
À titre indicatif, il dira, que sur les 28 000 malades nécessitant une radiothérapie, « on ne prend en charge que 8 000 cas seulement », a-t-il affirmé. 74 postulants au hadj écartés pour cause de maladies graves Par ailleurs, le ministre de la Santé a fait savoir que 74 postulants au hadj cette année ont été écartés pour cause de maladies graves, tels que des troubles mentaux, insuffisances rénales ou cancers.
Rappelant que la mission médicale comptait 120 médecins, infirmiers et assistants médicaux, le ministre de la Santé a souligné que la prise en charge médicale des candidats au hadj avait commencé « immédiatement après le tirage au sort à travers l’installation de commissions de wilaya pour l’examen des hadjis et l’équipement d’un hôpital à la Mecque et d’autres centres médicaux à Médine et Djeddah.
La couverture médicale des hadjis dans les Lieux Saints commence dès leur arrivée aux aéroports de l’Arabie saoudite et se poursuivra tout au long des étapes du Hadj, a indiqué le ministre ajoutant que «les équipes médicales itinérantes assureront leurs missions au niveau des campements à Arafat et Mina».
Djamel Ould Abbés a, dans se contexte, mis en garde contre les éventuels problèmes que pourraient rencontrer la mission médicale à Arafat en raison des flux des hadjis appelant les médecins à la «vigilance» et à une bonne prise en charge des hadjis qui auront des difficultés à s’adapter au climat chaud.
S’agissant des médicaments réservés à cet effet, Djamel Ould Abbés a noté que 9 tonnes de médicaments ont été envoyés aux Lieux Saints rappelant que l’équipe médicale en charge de la mission algérienne du Hadj avait rejoint l’hôpital de la Mecque depuis le 10 octobre.
Pour ce qui est des activités médicales assurées durant la saison précédente du Hadj, le premier responsable du secteur a relevé «quelque 53 000 consultations dont plus de 19 000 traitements généraux, 386 contrôles médicaux, 23 déplacements et la mort de 21 hadji».
Répondant à des questions de la commission de la santé de l’APN, Djamel Ould Abbés a souligné que son secteur ne disposait pas de «registre des maladies chroniques ce qui explique que les commissions médicales autorisent les candidats au Hadj à se rendre aux Lieux Saints affirmant que le ministère «a en cours de préparation un registre national d’oncologie».
Le nombre de pèlerins algériens pour cette saison est de 36 000 hadjis et le coût du Hadj est fixé à 22 millions de centimes pour chaque hadj sans les frais du transport. Le premier vol vers les Lieux Saints est prévu pour le 21 octobre.
Rebiha Akriche