Le ministre de la Santé a déclaré, hier, que tout enregistrement d’un médicament en Algérie devra être soumis à une réciprocité au niveau du pays d’origine. Le ministre a affirmé, par ailleurs, qu’aucun médicament contrefait n’était commercialisé en Algérie.
Le ministre de la Santé a, en marge de la réunion de la Haute- Commission arabe technique du médicament, rappelé qu’il s’agissait en priorité de réduire la facture des importations du médicament et d’encourager la production nationale. Pour Djamel Ould Abbès, l’intensification des investissements dans la production du médicament en Algérie permettra aussi de limiter le volume des importations. Et dans cette optique, les pays arabes sont encouragés à investir avec une garantie de l’Etat, selon le ministre.
En Algérie, ce sont 5 683 médicaments qui sont inscrits. Parmi eux, 912 médicaments enregistrés proviennent de pays arabes. 451 d’entre eux sont produits par des laboratoires jordaniens, soit la plus grande partie comme 204 médicaments sont fabriqués en Arabie saoudite. La Jordanie a investi, rappelle le ministre, 130 millions de dollars en Algérie à travers le laboratoire Hikma. En tout, ce sont 380 millions dollars qui ont été investis en Algérie par les pays arabes en 2011, a expliqué le ministre. A l’issue de la rencontre, il a, par ailleurs, annoncé qu’un appel sera lancé aux pays arabes en vue d’accentuer les efforts et de limiter la dépendance par rapport aux pays étrangers par le biais d’actions communes pour le développement de l’industrie du médicament. Concernant les investissements, le ministre rappellera que d’autres projets sont à l’étude aussi bien avec Saidal pour le secteur public qu’avec les industriels du secteur privé. Le ministre a rappelé, par ailleurs, que l’objectif est de porter la production et la consommation du médicament générique à 70% à l’horizon 2014. Pour sa part, la représentante du département de la santé et des aides humanitaires, responsable du secrétariat technique du Conseil arabe de la santé, Mme Leila Nadjem, a aussi rappelé la nécessité de lutter contre la contrefaçon des médicaments pour gagner la confiance des citoyens et les structures sanitaires dans le monde arabe. Pour la responsable, il est nécessaire de mettre en place un accord commun sur un dispositif de lois pour la lutte contre la commercialisation des médicaments contrefaits. La réunion de la Haute-Commission technique arabe du médicament, dont les travaux se déroulent sur deux jours, regroupe en plus de l’Algérie, la Jordanie, la Palestine, les îles Comores, le Yémen, la Mauritanie et l’Arabie saoudite.
F.-Z. B.