En visite surprise à Tizi Ouzou où il s’est rendu au CHU Nédir Mohamed pour inaugurer le nouveau service d’IRM, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbes est revenu sur le problème récurrent ces derniers temps qu’est celui de la pénurie des médicaments.
Le ministre a indiqué que la distribution du médicament notamment à partir de la PCH vers les structures sanitaires publiques fera l’objet d’une totale révision. «Il n’est pas normal que l’on restitue des médicaments périmés à la PCH alors que la solidarité intra-hospitalière devrait être agissante», dira le ministre qui a indiqué aussi qu’un séminaire de formation à l’intention des pharmaciens des hôpitaux sera organisé après l’Aïd pour une meilleure gestion de cette distribution. Comme il aussi indiqué que cette distribution « est victime du lobby des importateurs qui sont de l’ordre de 570-contre 30 et 40 chez nos voisins-qui font dans la rétention de certains médicaments essentiels pour verser dans la vente concomitante comme si le médicament était un légume ».
Il a aussi confirmé l’existence de contrebande du médicament au même titre que le gas oil vers les frontières ouest du pays notamment. «Des médicaments font l’objet de contrebande notamment ceux concernant le traitement du sida comme les antirétroviraux du fait de flibustiers qui l’envoient au delà de nos frontières où le traitement de cette pathologie est payant alors qu’il est gratuit chez nous ». Le problème de déficit en matière de couverture sanitaire en spécialistes dans certains domaines comme la radiologie et la génécologie a été aussi évoqué par le ministre qui a indiqué « qu’il sera pris en charge par l’affectation prochaine de 2666 médecins spécialistes qui sont actuellement en formation». Concernant le secteur privé de la santé, M. Ould Abbes a promis de sévir contre les irrégularités enregistrées dans ces établissements. «Ce sera la prochaine étape de nos préoccupations pour y mettre de l’ordre », soulignera-t-il en relevant à titre indicatif le cas des cliniques d’hémodialyse.
«Une inspection menée dans 109 cliniques privées d’hémodialyse à travers le pays a abouti à des conclusions qui mettent en exergue l’anarchie dans laquelle travaillent ces établissements. Les inspecteurs ayant dressé des procès verbaux font que 46 établissements ont été blâmés, une dizaine d’autres avertis et trois devaient être fermés mais pour des raisons pratiques, ils ne l’ont pas été pour épargner aux malades de ces régions de souffrir plus de par l’éloignement pour leurs séances de dialyse ». Il a enfin indiqué sur ce volet qu’« il est temps que les malades qui se soignent chez le privé puissent être remboursés correctement selon ce qu’ils déboursent ».

A une question de Horizons au sujet des équipements d’ophtalmologie qui croupissent dans des cartons faute de spécialistes pour les utiliser au niveau de certains hôpitaux et dont le montant global d’achat est de 300 milliards de centimes dont 10 ont été affectés pour Tizi Ouzou, le ministre a indiqué qu’une fois l’inventaire fait, ils seront bientôt réaffectés dans les structures qui en ont exprimé le besoin.
Enfin, pour la pénurie des poches de stomisés, le ministre a invité ce dimanche le président de l’association nationale à une réunion de travail.