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«Le FLN agréera toute décision prise par le président de la République…»
Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès a affirmé hier, lors de sa conférence de presse tenue en marge d’une rencontre régionale des cadres du parti tenue à Aïn Defla que «le président de la République n’a pas encore pris la décision de se présenter ou non à l’élection présidentielle de 2019». «Nous avons saisi le président de la République par un long courrier avec les motions de soutien des 48 wilayas et des 120 mouhafedhs, au nom des 700 000 adhérents, pour exprimer le souhait de toute la base militante de voir le président poursuivre sa mission à la tête de l’État. Le courrier lui est parvenu, le dernier mot lui revient. Il n’a pas encore répondu…», a-t-il déclaré devant les cadres du parti des wilayas de Aïn Defla, Médéa, Tipasa et Chlef. «Si le président décide de se présenter, nous allons le soutenir et lui faire campagne. S’il prend une autre décision, nous allons l’exécuter parce que nous ne voulons pas faire un saut dans l’inconnu après 2019», a-t-il encore ajouté. D’après le patron du vieux parti, «quelque 27 formations politiques et organisations de masse, ont exprimé leur souhait de faire de l’actuel chef de l’Etat, un candidat du consensus». Il a rappelé que le FLN a été le premier parti à demander au président, en mars et avril derniers, «de continuer sa mission dans l’intérêt du pays et dans l’intérêt général». «Nous avons été suivis par l’Ugta, le RND, le TAJ, l’ANR, les organisations estudiantines et les enfants de chouhada. C’est notre initiative mais le FLN n’a pas le monopole. Il faut qu’il y ait un consensus. «Le président de la République est le président du FLN, mais il est aussi le président de tous les Algériens. Il ne sera pas le candidat du FLN. Nous avons donc espoir pour qu’il y ait un consensus. Mais le dernier mot revient au président», a-t-il insisté. Ould Abbès semble réajuster son discours: «Bouteflika est le président du parti, mais il est aussi le président de tous les Algériens», a-t-il indiqué. «Nous parlons de la poursuite de la mission du président. Sans monopole de notre part, nous ferons un travail collectif autour d’un candidat du consensus», a-t-il indiqué.
S’il a toujours revendiqué la place de locomotive, le SG du vieux parti, semble changer de ton. «Que les choses soient claires, le FLN ne prétend pas avoir un quelconque monopole sur la scène politique, car nous sommes égaux et partenaires avec d’autres partis sur cette initiative de candidat du consensus»,
a-t-il également soutenu. Il a ajouté que «l’époque des alliances était révolue». En fait, l’autre message qu’a voulu délivrer hier Ould Abbès est relatif aux sénatoriales prévues en décembre prochain. «Le FLN accorde un intérêt particulier aux sénatoriales pour donner la majorité parlementaire à la chambre haute, au président», a-t-il soutenu, en faisant remarquer. que «l’ère du népotisme ou des désignations arbitraires y afférents est révolue», en faisant allusion à la montée au créneau d’anciens membres du bureau politique, qu’il avait limogés, il a fait observer qu’«au sein du FLN, nous n’avons pas tendance à regarder dans le rétroviseur dans le but de dénigrer les gens».
Il a lancé qu’«au FLN, nous ne présentons qu’un seul candidat. Celui qui veut mettre le burnous du FLN pour nous faire le coup comme en 2004, c’est terminé! J’ai entendu dire que dans une wilaya, pas loin d’ici, l’un d’eux a présenté à un groupe, «le futur président de la République». La présidence de la République n’est pas un bien vacant. Elle n’est pas un souk el fellah ni un prisunic», a-t-il indiqué. M. B.