Ould Abbas : «Le marché du médicament est entouré d’opacité»

Ould Abbas : «Le marché du médicament est entouré d’opacité»

Le marché du médicament est entouré d’une certaine opacité, notamment en ce qui concerne les prix», a reconnu hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Les pouvoirs publics sont décidés, selon lui, à combattre ces pratiques et à «protéger la production nationale». S’ EXPRIMANT en marge de l’ouverture de la session de printemps du Parlement, M. Ould Abbas a expliqué qu’il ne s’attaquait à personne, mais que les producteurs et les fabricants qu’il avait lui-même reçus «doivent se conformer à la loi». Ceux qui veulent importer des médicaments sont aussi obligés «d’investir dans la production dans les deux ans», a-t-il expliqué, rappelant la circulaire du Premier ministre qui définit ces modalités.

«Vous savez que le marché du médicament est opaque», a-t-il avoué, affirmant que même les pharmaciens qui sont «le dernier maillon de la chaîne» se sont plaints de cette opacité. Ould Abbas «exige» des facturations à l’importation «selon les prix de référence internationaux». Le ministre insistera sur la nécessité du contrôle de la facturation, citant «des cas» de surfacturation relevés.

«C’est une pratique qui existe», reconnaît Ould Abbas, qui qualifie ces importateurs malintentionnés de «beggara », qui prennent selon lui «des milliards et des milliards, puis disparaissent dans la nature».

«Ce que nous voulons, c’est la transparence», insisterat- il à cet effet, non sans rappeler que la production nationale doit être protégée. «Pour les médicaments produits localement, ils sont interdits à l’importation », a-t-il réitéré. Pour lui, «l’histoire du Rhumafed est montée de toutes pièces contre la production nationale. C’était une erreur d’étiquetage», rappellera- t-il.

«Il n’y a pas eu de morts, contrairement à ce qui a été colporté par sms», explique encore Ould Abbas, qui ne voit dans cette «manoeuvre» qu’une volonté de nuisance à la production nationale. Qui est derrière cette manoeuvre ? Saïdal a déposé plainte contre ces délinquants qui ont commis un délit grave en annonçant des morts», s’est-il contenté de dire.

La société nationale «produit suffisamment de Rhumafed pour couvrir les besoins nationaux», estime encore Ould Abbas, qui «interdit toute importation de produit similaire ». Pour lui, 2,5 milliards de dollars d’importation de médicaments est une facture trop élevée, d’où la nécessité d’un assainissement dans la liste de médicament à importer. «Nous travaillons dessus», a-t-il rassuré.

S. M.