Ould Abbas annonce la mise en œuvre de ses promesses

Ould Abbas annonce la mise en œuvre de ses promesses

Après moult tergiversations, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, a décidé de mettre en œuvre les promesses faites à l’intention des praticiens de la santé publique.

Le ministre a, en effet, annoncé jeudi, en marge de la deuxième journée médicale du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), une réunion prévue pour dimanche devant officiellement discuter de l’installation de la commission mixte, chargée de finaliser les projets d’amendement du statut particulier des praticiens de la santé. Joint hier par nos soins, le président du SNPSP, Lyes Merabet, s’est déclaré plutôt rassuré par rapport à cette démarche, qui augure de nouveaux auspices.

Il rappelle que l’installation de la commission en question se fera avec un peu de retard, puisque son syndicat avait introduit cette demande depuis deux mois, mais que cela est déjà un point positif pour la corporation. Il a estimé que «les choses vont évoluer de façon plus claire, à partir du moment où le projet du régime indemnitaire sera soumis à la tutelle».

Ce projet devra, selon le même interlocuteur, faire l’objet de débat lors du conseil national du SNPSP qui est prévu pour les 26 et 27 janvier, avant de le soumettre à la tutelle.

Le premier responsable du secteur a, dans ce cadre, rappelé que les primes d’indemnités seront majorées pour les praticiens exerçant dans les zones prioritaires, c’est-à-dire enclavées. Il a ajouté que «l’octroi de ces indemnités aux praticiens de la santé publique vise à améliorer la qualité des soins de proximité et une meilleure couverture sanitaire nationale».

M. Ould Abbas a, par ailleurs, souligné que la tenue de la prochaine réunion avec les différents syndicats du secteur a pour objectif de préparer les statuts particuliers des différents corps, devant être prêts dans les cinq prochains mois. Il a précisé dans le même contexte que «ces statuts permettront à ces corps de bénéficier de leurs indemnités avec effet rétroactif à partir de 2008».

Interrogé sur les nouvelles assurances apportées par le ministre, le président du SNPSP a estimé que tous les acteurs concernés du ministère de la Santé (gouvernement et partenaire social) ont intérêt à trouver un consensus durable, dans la perspective d’instaurer une stabilité du secteur, et ce, en optant pour son amélioration en vue d’une meilleure prestation de service.

Selon lui, si aucune évolution dans les conditions de travail des praticiens de la santé n’est apportée, ces derniers n’auront pas d’autre alternative que de renouer avec la protestation. Il conclut : «J’espère qu’on n’aura pas à revivre la même situation.» Pour sa part, le ministre s’est dit «sensible aux préoccupations du corps médical et paramédical, mais qu’il n’accepterai jamais les menaces et le chantage».

Conférence nationale sur la santé du 3 au 5 février

Le ministre de tutelle a, en outre, indiqué que la conférence nationale sur la santé, prévue du 3 au 5 février, sera consacrée à l’examen du projet de loi sur la santé en cours d’élaboration.

Il a précisé que son département procède actuellement à l’élaboration du projet de loi sur la santé (2011-2030), qui remplacera la loi en vigueur, qui se trouve aujourd’hui dépassée.

Il a indiqué à cet effet que la loi sur la santé 85/05 ne répond plus aux exigences du secteur, que ce soit par rapport à l’éthique, au nombre croissant de médecins, à la recherche scientifique ou à la nouvelle carte sanitaire. Il a ajouté que la conférence verra la participation de tous les acteurs concernés : syndicats, praticiens, producteurs de médicaments et responsables des structures sanitaires.

Samira Azzegag